Malgré plusieurs années d’études derrière la cravate, de nombreux étudiants avouent ne pas se sentir prêts à faire leur entrée sur le marché du travail. Pour mieux se préparer, l’étudiant doit penser à sa transition dès ses débuts universitaires.

Selon un sondage de la firme en dotation de personnel temporaire Accountemps, 60 % des professionnels en comptabilité et finance se sont sentis plus ou moins préparés au marché du travail lors de leur sortie de l’université. Pire, 15 % se sont dits pas du tout prêts à effectuer la transition.

Parmi les répondants, 47 % affirmaient qu’ils ne pouvaient pas transférer les connaissances apprises de l’école à l’emploi et 43 % qu’ils ne savaient pas gérer les politiques internes. Le conseiller d’orientation Érick Beaulieu n’est pas du tout surpris de ces résultats et croit que l’université n’est pas assez arrimée à la réalité du marché du travail. « Moi-même, ça m’a pris 5 ans pour me sentir à l’aise quand j’ai fini ma maîtrise. C’est comme si j’avais recommencé mon apprentissage sur le marché du travail, et c’est un sentiment répandu », affirme celui qui a travaillé dix ans en milieu universitaire.

S’impliquer sur le terrain est la clé, afin de vérifier la solidité de notre intérêt pour ce métier. « Il faut commencer à défricher le marché du travail très tôt. C’est un aspect rarement abordé en classe et on y consacre peu d’énergie par rapport à l’apprentissage des contenus académiques », dit-il.

1. Faire du bénévolat
Le bénévolat est une solution simple d’accès et enrichissante : un aspirant médecin peut facilement s’impliquer auprès de personnes âgées dans un CHSLD, et le publiciste en herbe peut devenir l’organisateur d’événements en chef de sa cohorte universitaire. L’expérience gagnée servira à se faire valoir pour un stage plus tard ou un emploi à temps partiel. L’avantage est que tous peuvent devenir bénévoles, et les organismes accueillent ceux-ci à bras ouverts.

2. Réaliser des stages
Les stages doivent être choisis avec soin, même s’ils arrivent souvent tard dans la formation. Même s’il est optionnel, le stage est un choix gagnant, car il pourrait se transformer en emploi à temps partiel ou complet. L’idéal est de choisir un milieu de travail qui permettra de combler les lacunes d’une formation seulement théorique. C’est l’occasion de vérifier son intérêt pour une branche spécifique de sa pratique.

3. Travailler dans son milieu
Encore mieux : pour ceux qui doivent concilier travail et études, l’idéal est d’obtenir un poste junior dans le milieu convoité. « Même si on est l’assistant de l’assistant, on peut mettre un pied dans la boîte et voir si c’est fait pour nous sans trop compromettre ses études », continue Érick Beaulieu.

4. Tisser des liens
Les opportunités de rencontres avec des professionnels sont multipliées grâce aux associations étudiantes et aux activités organisées par le programme universitaire : les étudiants doivent les saisir. Un employeur potentiel rencontré dans un 5 à 7 est un contact précieux lorsque vient le temps de trouver un stage ou un emploi.

5. S’investir dans les associations et groupes étudiants
L’université regorge d’occasions de mettre en pratique ses connaissances. Que ce soit un groupe écologiste ou encore un service d’accompagnement d’élèves étrangers, les étudiants peuvent les utiliser pour ensuite faire valoir une feuille de route bien garnie auprès des futurs employeurs. Un apprenti comptable pourra s’exercer comme trésorier de son association. « Au final, ce qui démarque les étudiants, ce ne sont pas les notes, ce sont les expériences », confirme Érick Beaulieu.