Qui ne voudrait pas gagner davantage? Selon un sondage de Salary.com, 37% des employés cherchent un autre emploi parce qu’ils se considèrent comme sous-payés.

Au pays, des hausses salariales de 3 % étaient prévues en moyenne pour 2013. Ne restez pas derrière en vous en remettant à la bonne volonté du patron! La seule solution? Négocier.
Cinq conseils pour laisser la peur du refus de côté et cogner à la porte de votre supérieur.

1. Ne pas se comparer

Geneviève Cloutier, conseillère en ressources humaines pour Normandin Beaudry, est claire sur ce point : « Mieux vaut miser sur soi pour mettre le gestionnaire en confiance. » Il ne faut donc pas se comparer aux collègues ou aux chiffres entendus dans les 5 à 7.

Le patron peut être rebuté par la comparaison. « Le salaire, c’est comme une brosse à dents, c’est privé et ça ne se partage pas », illustre Mme Cloutier. Utiliser les chiffres de son voisin d’ordinateur brise surtout le sceau de confidentialité.

La conseillère précise aussi : « Difficile de comparer des pommes avec des pommes, sans considérer la rémunération globale. » Avant de demander une augmentation, il faut donc prendre en compte les avantages sociaux, les bonis et les congés pour avoir le bon portrait en tête.

2. Prouver son engagement

Les gestionnaires sont toujours plus généreux envers un employé performant. La rémunération par bonis est d’ailleurs utilisée dans la moitié des entreprises privées selon l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés. Votre meilleur argument est donc « je suis bon, je veux être reconnu ».
Comment insister sur sa performance? « On peut mesurer nos responsabilités, les nouvelles tâches qu’on nous a confiées et les projets spéciaux pilotés. Toute chose qui s’ajoute au quotidien et qui est au-dessus des attentes. » Voilà qui serait déjà un bon départ pour circonscrire notre mérite. Les heures supplémentaires peuvent aussi être mentionnées, jamais sur le ton du reproche, mais plutôt en terme d’engagement envers l’entreprise.

3. Chiffrer sa valeur

Combien valent vos compétences? Connaître sa valeur sur le marché de l’emploi n’est pas toujours évident. Les outils pour se renseigner sur les salaires moyens sont rares. Emploi Québec donne accès à des moyennes par métier grâce aux données de la section Informations sur le marché du travail.

L’Institut de la statistique du Québec, quant à lui, publie annuellement des informations de ce type, mais pour certaines professions seulement. Ces indications sont toutefois à utiliser avec des pincettes puisqu’elles ne correspondent en rien à des postes spécifiques. Les exigences à considérer changent d’une entreprise à l’autre.

4. Choisir le bon moment

Y aurait-il une meilleure période pour demander une augmentation? Lors des processus de révision salariale annuelle, au sortir d’un gros projet ou lors d’une évaluation de la performance sont trois moments-clés pour approcher les patrons.

5. Obtenir des gains, quels qu’ils soient…

Si l’augmentation du salaire est refusée, vous pouvez toujours vous rabattre (sans avoir l’air désespéré!) sur des congés additionnels ou des bonis à la performance. Des avantages comme une place de stationnement gratuite, du matériel de bureau plus ergonomique ou la possibilité de faire du télétravail peuvent aussi faire partie d’une amélioration générale des conditions de travail.

 

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