Quand un employeur vous veut dans son entreprise, qu’il tente de vous recruter alors que vous êtes déjà employé ailleurs, cela vous donne une marge de manoeuvre différente au moment de négocier. Comment avoir la bonne attitude et tirer le meilleur de cette situation?

1. Soyez gentil!

Se faire courtiser, c’est valorisant et excellent pour l’estime de soi. Faites attention toutefois de ne pas afficher une assurance déplacée au moment de rencontrer votre potentiel futur employeur : votre arrogance pourrait le faire changer d’avis. Le combo humilité-politesse est toujours gagnant.

2. Justifiez-vous

Demander un salaire de 20 % plus élevé ou une semaine de quatre jours, c’est bien, mais expliquer pourquoi, c’est mieux. Les employeurs seront plus à même d’accepter vos demandes s’ils en comprennent les motifs réels (par exemple, expérience unique du marché) et qu’il n’y a rien de gratuit dans votre démarche. Ils le sentent quand quelqu’un « s’essaye »… Bref, justifiez-leur pourquoi ils vous désirent tant!

3. Considérez leurs propres contraintes

Ils vous aiment, ils vous veulent, mais ils ne sont pas nécessairement en mesure de vous accorder ce que vous désirez : les employeurs ont parfois les mains plus attachées qu’eux-mêmes le voudraient et vous devez tenir compte de ces limites. Sachez ne pas les dépasser en montrant ce qu’il faut de flexibilité et de compréhension; ça vous évitera de pousser le bouchon trop loin et vous permettra de proposer des compromis qui satisferont les deux parties.

4. Préparez-vous aux questions difficiles

« Avez-vous eu d’autres offres? » « Sommes-nous votre premier choix? » Si vous n’êtes pas adéquatement préparé, non seulement vous risquez de mal paraître en patinant, mais vous courez le risque également de perdre votre avantage en cherchant à plaire à votre interlocuteur. Préparez-vous aux questions susceptibles de vous mettre sur la défensive, évitez de mentir et jouez franc jeu, question d’établir un lien de confiance.

5. Gardez une vue d’ensemble

Trop de gens font l’erreur de confondre « négocier une offre » et « négocier un salaire ». Comme le sentiment de satisfaction et d’accomplissement au travail ne vient pas seulement avec le chèque de paie, n’oubliez pas de faire entrer dans l’équation de votre bonheur professionnel les responsabilités du poste, la situation géographique de l’entreprise (du vélo à l’année? chic!), les possibilités d’avancement, les occasions de voyage, l’ouverture de l’employeur aux semaine de 3 ou 4 jours, les vacances prolongées, etc. Jusqu’à un certain point, tout peut se négocier, et c’est quand on garde une bonne vue d’ensemble en tête qu’on y parvient.

6. Évitez les ultimatums

Quand on négocie, on veut se montrer ferme, solide, mais à trop vouloir, on peut commettre des erreurs : on donne des ultimatums. Or, personne n’aime se faire dire quoi faire. La vigilance est donc de mise. Et que faire lorsque c’est le potentiel employeur qui donne des réponses catégoriques? On fait comme si on n’avait rien entendu, afin de ne pas compromettre la négociation en soulevant la maladresse, et on part sur d’autres bases: au lieu de négocier sur x, pourquoi ne pas parler de y? Plus tard, l’interlocuteur sera peut-être dans de meilleures dispositions pour évoquer des questions ayant été autrefois balayées du revers de la main. Le temps est votre allié!