7 questions auxquelles vous ne devriez pas répondre lors d’une entrevue

Vous connaissez la chanson : vous postulez pour le poste et envoyez votre CV et votre lettre de présentation. Vous êtes ensuite sélectionné pour l’entrevue (et sautez de joie !). Vous vous levez tôt, vous vous mettez sur votre 36 et vous vous encouragez devant le miroir. Puis, vous allez à la rencontre de votre futur employeur potentiel afin de lui serrer la main et de répondre à chaque question de l’entrevue. Et si certaines de ces questions semblaient un peu… déplacées ? Des experts mentionnent qu’il y a certaines questions auxquelles vous ne devriez pas répondre. Certaines peuvent même être carrément illégales et porter atteinte à vos droits fondamentaux.
Ce que vous devez surveiller
Mark Franklin, chef de pratique chez CareerCycles, à Toronto, et cofondateur de One Life Tools, souligne que les candidats doivent être au courant qu’il y a plusieurs catégories de questions illégales pouvant apparaître lors du processus d’embauche. « Des questions concernant vos origines, votre religion, vos appartenances, votre citoyenneté, vos invalidités », dit-il.
« Plusieurs personnes ne sont pas citoyennes canadiennes, elles sont nées ailleurs, alors la question “Êtes-vous légalement autorisé à travailler au Canada ?” est parfaitement légale, ajoute Mark Franklin. Mais “De quelle nationalité êtes-vous ?” ou “D’où venez-vous ?” ne sont pas appropriées. »
Les questions concernant votre statut matrimonial, votre taille ou votre poids sont également déplacées. Alors, en d’autres mots, les questions « hors limites » ressemblent à celles-ci :
- De quelle nationalité êtes-vous/d’où venez-vous ?
- Êtes-vous citoyen canadien ?
- Quelles sont vos affiliations religieuses ?
- Avez-vous des handicaps/problèmes de santé ?
- Êtes-vous marié/avez-vous des enfants ?
- Combien pesez-vous ?
- Quel âge avez-vous ?
Cependant, parfois les choses ne sont pas si claires. Stephen Wolpert, avocat associé au cabinet spécialisé en droit du travail Whitten & Lublin de Toronto, mentionne que la plupart des employeurs sont assez judicieux pour reformuler certaines questions, telles que « Quel âge avez-vous ? ».
« Les questions les plus insidieuses sont celles qui sont de subtiles formes d’intimidation », dit-il. Cela peut être un employeur qui demande à un homme de 60 ans s’il est « prêt pour les défis » que comporte un certain poste. « Le problème, c’est que si cette question n’est posée qu’à cet homme de 60 ans, cela peut être de la discrimination fondée sur l’âge », explique Stephen Wolpert.
Comment éviter de répondre
Si vous faites face à une question déplacée ou inconfortable lors d’une entrevue, cela peut être stressant, mais Mark Franklin et Stephen Wolpert ont quelques suggestions pour esquiver avec tact ce genre de scénario gênant.
Stephen Wolpert suggère de répondre en détournant la question déplacée. Par exemple, si un employeur vous demande si vous avez des ressources disponibles pour garder vos enfants, c’est déplacé. Mais ce qu’ils veulent peut-être réellement savoir, c’est si vous souhaitez travailler des heures supplémentaires. Stephen Wolpert suggère de commencer par « Je crois que vous désirez savoir si… », avant de leur faire part de votre intérêt à travailler des heures supplémentaires, au besoin. « Essayez de reformuler la question pour eux afin que vous n’ayez pas à fournir des informations personnelles qui ne les concernent pas », dit-il.
Il est également utile de garder en tête que les personnes qui mènent les entrevues peuvent parfois être maladroites et commettre des bévues non intentionnelles sans réaliser qu’elles viennent de demander quelque chose d’inapproprié.
Vous pouvez retourner la question et demander « Comment cela pourrait vous aider à choisir le bon candidat ? » Elles peuvent parfois réaliser que cela n’était pas une bonne question et passer à la suivante.
Simplement « refuser » de répondre à une question peut paraître abrupte, mais cela peut être nécessaire si quelque chose semble porter atteinte à vos droits, et vous êtes en droit de refuser. Rappelez-vous que le processus d’embauche est une voie à double sens : vous devez aussi décider si l’entreprise vous convient. « Si une question vous rend inconfortable, c’est un signal d’alarme, dit Mark Franklin. Voulez-vous vraiment travailler avec cet employeur ? »
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