8 leçons de carrière de Martin Petit

De l’improvisation en passant par la radio et le petit écran, Martin Petit compte plus de 20 ans de métier derrière la cravate. On a trouvé dans son coffre à pêche huit appâts qui lui ont été bien utiles pour faire mordre le succès au « fil » de sa carrière.
1. Ne jamais présumer qu’on est bon dans un domaine
La première expérience de travail de Martin Petit était dans une station-service. Il a présumé que le travail serait facile. Or, vérifier l’huile, mettre de l’essence, il n’avait jamais fait ça auparavant. Toutes les erreurs imaginables à sa première journée de travail, il les a faites. Son premier réflexe a été de cacher son ignorance et de ne pas demander d’aide, par orgueil. « Aujourd’hui, ce défaut est certainement celui qui m’agresse le plus chez les gens. » Après sa première journée de travail catastrophique, son père a voulu qu’il y retourne et qu’il offre d’y travailler une semaine gratuitement.
2. Apprendre de ses erreurs
Vers l’âge de 17 ans, Martin a voulu expérimenter le travail de clown dans un CPE pour 15 enfants de cinq ans. Il apprend encore une fois à la dure qu’on ne peut pas s’improviser clown. « Je ne m’étais pas du tout préparé! » Dans la première minute de son animation, il a laissé tomber ses balles en tentant de jongler et a complètement perdu l’intérêt des enfants. Il n’avait rien préparé d’autre et a dû passer la demi-heure suivante à dessiner avec eux.
3. Trouver où on se sent à sa place
Martin a commencé à faire de l’improvisation au cégep, malgré sa grande timidité. Le contexte de groupe lui a enlevé cette gêne. Comme tout se passe très vite, il n’avait pas le choix d’être concentré. En improvisation, tu « gèles ou tu dégèles ». Il s’est découvert une aisance sur scène et une capacité à gérer le stress que cela lui causait. Et surtout, il a découvert des gens comme lui, qui lui ressemblaient, ce qu’il n’avait pas réussi à trouver jusque-là dans ses années d’études. Cela reste pour lui la chose la plus difficile à faire et se révèle une excellente école. « C’est comme faire une maîtrise à l’université en jeu, en écriture et en mise en scène en même temps. »
4. Être prêt à apprendre lorsqu’on change de domaine
Lorsque Martin a commencé à faire de l’humour, il s’est vite rendu compte que c’était un nouveau domaine et qu’il ne pouvait pas reprendre les mêmes acquis qu’en improvisation. Or, il y avait un autre mur à franchir : « ce n’est pas parce que j’étais bon en impro que je pouvais être un bon humoriste ». Chaque fois qu’il est passé d’une sphère artistique à une autre, le travail d’apprentissage a été ardu. Avec le temps, toutefois, il a appris à s’y attendre et travaillait plus fort.
5. Accepter le processus d’essai et erreur
En humour, c’est impossible de ne pas se planter. Cela fait partie du rodage et il faut accepter rapidement que les premiers spectacles ne soient pas un produit fini. Martin croit que le processus d’essai et erreur fait partie de l’essence même du spectacle. « Quand cela fait plus longtemps que tu es dans le métier, on s’attend toutefois que tu te trompes moins souvent. » Au départ, il pouvait écrire 45 minutes de spectacle et en jeter 30; maintenant, il n’en détruit que 7. Oui, 7.
6. S’éloigner des gens qui minent notre confiance…
Au cours d’une vie professionnelle, certaines personnes ont des doutes et, volontairement ou non, les communiquent. « Tu ne donnes pas les commandes à un pilote d’avion qui ne sait pas conduire. » La confiance que Martin doit avoir pour passer au travers des projets qu’il mène et monter sur scène ne permet pas qu’ils s’entourent de telles personnes. Lorsque c’est arrivé, il a fait le bon choix de ne pas les garder longtemps.
7. …et nous entourer des bonnes personnes
Martin aime bien travailler avec des gens à l’esprit vif, très rapides. Une chose qui n’est pas donnée à tout le monde et qui est difficile à évaluer, c’est aussi la capacité à faire les bons calls, à avoir du jugement. « Je remarque que la grande majorité des gens qui m’entourent en sont dotés, et c’est pour ça que je les garde. »
8. Les expériences de vie permettent de trouver sa voie plus rapidement
Martin estime qu’il a mis du temps à trouver sa voie. Il encourage et conscientise énormément ses enfants malgré leur jeune âge à vivre toutes sortes d’expériences. Selon lui, plus on réalise rapidement ce que l’on aime, ce qui nous valorise et ce qui représente pour nous un défi, moins on sera perdu dans la vingtaine. « Sans être un Xavier Dolan à 23 ans et même s’il n’est jamais trop tard, c’est un peu triste de ne se révéler professionnellement qu’à 40 ans quand on sait que la vie est courte. »
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