Au Québec, environ 70 % des immigrants choisissent de s’installer à Montréal. Face à ce phénomène de plus en plus marqué, le gouvernement pense à promouvoir la régionalisation. Mais qu’en est-il des perspectives d’emploi en région?

Est-il plus facile de trouver du travail dans les grands centres?

De nombreux éléments pèsent dans la balance lorsqu’il est question de choisir une région où s’installer pour travailler. Notre domaine d’expertise et la diversité des offres d’emploi sont bien souvent les deux principaux facteurs à considérer. Selon un rapport d’Emploi-Québec, dans les prochaines années, toutes les régions de la province auront un besoin croissant de main-d’œuvre à différents degrés. Les perspectives sont donc très positives!

Deux facteurs expliquent cette augmentation de la demande, selon Louis-Philippe Tessier-Parent, économiste chez Emploi-Québec. « D’abord, le marché du travail connaît actuellement une croissance et on prévoit que cette hausse se poursuivra dans les prochaines années. Cela influence donc le nombre d’emplois qui seront disponibles. Mais la croissance dans la demande de main-d’œuvre s’explique principalement par les départs à la retraite. Ces emplois déjà existants qui se libèrent favorisent la création d’emploi. »

Les régions où la demande est grande
Selon Emploi-Québec, hormis Montréal, les principales régions qui connaissent des hausses de l’embauche sont la Montérégie, la Capitale-Nationale, les Laurentides, Lanaudière, Laval, l’Outaouais et Chaudière-Appalaches, l’Estrie, la Mauricie et le Saguenay-Lac-Saint-Jean.

En Montérégie, on prévoit que plus de 130 000 emplois seront mis en place d’ici 2017. La Capitale-Nationale n’est pas en reste, alors qu’on évalue qu’il y aura plus de 70 000 postes à pourvoir sur ce territoire.

Selon le rapport d’Emploi-Québec, avec les 60 000 emplois qui devraient y être créés, c’est dans les Laurentides que le pourcentage de création d’emploi sera le plus grand, avec une croissance annuelle d’environ 1,5 % sur cinq ans, alors que la moyenne québécoise se situe autour de 0,9 %.

Les régions de Lanaudière, de Laval, de l’Outaouais et de Chaudière-Appalaches connaîtront un accroissement de plus de 35 000 emplois, tandis que pour l’Estrie, la Mauricie et le Saguenay-Lac-Saint-Jean, on prévoit le développement de plus de 25 000 postes d’ici 2017.

Dans les territoires plus éloignés des grands centres, les hausses sont moins marquées. Cela est entre autres causé par des secteurs d’activité souvent liés aux emplois saisonniers et au nombre d’habitants moins élevé.

Création d’emploi grâce aux départs à la retraite
Sur l’ensemble du territoire québécois, on estime qu’un peu plus de 725 000 postes seront créés entre 2013 et 2017. Environ 75 % de ces emplois découlent directement des départs à la retraite. Ce phénomène est d’ailleurs observé dans toutes les régions du Québec.

Bref, qu’on choisisse de rester dans les grands centres ou qu’on décide de s’installer en région, les perspectives sont encourageantes pour l’ensemble du territoire québécois. Au moment de choisir une région où relancer sa carrière, la question la plus fondamentale à se poser devrait donc être : lac ou montagne?