Toute une série de métiers peuvent s’apprendre ailleurs que sur les bancs d’école. Et cela n’empêche aucunement de recevoir un diplôme de la part d’Emploi-Québec… tout en étant payé!

Vieux comme le monde du travail, le compagnonnage désigne l’apprentissage d’un métier. Un maître, également appelé compagnon, transmet son savoir-faire et ses compétences à un apprenti, qui deviendra alors lui-même compagnon…Ainsi, l’apprentissage de métiers comme boucher, libraire, coiffeur ou encore machiniste-mouliste ou affûteur ne nécessitent pas de passer par les voies « habituelles ». Les élèves bénéficient donc d’une reconnaissance des compétences qu’ils auront acquises en travaillant, perpétuant ainsi la tradition.

À la pointe de la technique

Après cette formation en milieu professionnel, dont la longueur varie selon les domaines, les apprentis maîtrisent alors parfaitement la technique qu’exige leur nouveau métier. Tout au long de cette période d’enseignement, ils développent les compétences propres à leur spécialité.

À la fin du processus, les élèves reçoivent un certificat de qualification professionnelle, parfois même une attestation de compétences, et sont prêts à intégrer le monde du travail.

 

Des métiers recherchés

Même en période de crise, les industries continuent à produire et sont contamment à la recherche de professionnels qualifiés. Ces métiers sont tellement en demande que des accords entre le Québec et la France ont été mises en place. Quelque 68 métiers sont donc réglementés pour ainsi favoriser la mobilité de la main-d’œuvre. Les qualifications professionnelles sont donc reconnues des deux côtés de l’Atlantique grâce aux arrangements de reconnaissance mutuelle (ARM).

Si de nombreux parents rêvent que leur progéniture exerce un métier prestigieux, et qui nécessite bien souvent un long cursus scolaire, on oublie souvent que les voies universitaires ne sont pas forcément pour tout le monde, et certainement pas une garantie à un avenir professionnel heureux.Aussi, certains métiers moins en vue, ou tout simplement méconnus, disparaissent au fil du temps. Rares sont les enfants qui rêvent de devenir assembleur de réservoirs, de chaudières et d’équipements connexes! La pénurie s’explique alors beaucoup par l’image peu attrayante dont le milieu artisanal bénéficie.

Perpétuer la tradition

Chez nos cousins français, la transmission de ce savoir constitue une véritable tradition. Ceux qui choisissent d’intégrer les rangs des compagnons effectuent après leur apprentissage ce que l’on appelle un « tour de France ». Durant trois à sept ans, les élèves se promènent de villes en villes et, hébergés par leurs pairs, vont parfaire leurs connaissances et acquérir de nouvelles techniques.

L’apprenti deviendra alors un compagnon à part entière après avoir accompli son voyage initiatique et réalisé un chef-d’œuvre qui prouvera alors la maîtrise de son métier.