Les ordinateurs, téléphones intelligents et certains appareils munis de senseurs produisent un nombre incroyable de données. En 2015, la production mondiale de ces précieuses informations atteindra même huit Zettaoctets, de quoi remplir 250 milliards de DVD!

Cette production massive pose un sérieux problème aux entreprises, publiques ou privées, qui s’abreuvent d’informations. Comment arriveront-elles à les compiler? Et surtout, à quoi ressemblera le monde du Big Data?

L’ère du Big Data

Qu’elles soient utilisées à des fins marketing, logistiques, ou encore médicales, ces données révèlent beaucoup du comportement des populations. Elles permettent, entre autres, d’adapter des produits et des services, ou encore d’augmenter l’efficacité de production des entreprises.

Mais pour avoir accès à ces données et en extraire le nectar, ces entreprises doivent faire appel à des spécialistes; des analystes capables de faire le lien entre des données brutes, dans le but de dégager des tendances.

Les analystes de données

« Il y a de plus en plus de systèmes qui existent à l’intérieur de l’entreprise pour aider la haute direction à prendre les bonnes décisions, explique Roch Morgain, analyste d’affaires. Il faut traiter l’information, l’analyser, la mâcher et la recracher aux dirigeants ».

Savant mélange d’économiste et de statisticien, les analystes de données doivent également posséder une solide base en informatique, en plus d’avoir un intérêt marqué pour la recherche et l’investigation.

« Nous étudions les chiffres de production que les usines nous transmettent et nous essayons d’en tirer des conclusions et des observations qui vont servir aux clients à des fins de marketing ou de business intelligence, continue Arnaud Franco, analyste de données pour le Conseil des produits des pâtes et papiers. Ces données vont nous permettre d’établir un ratio entre l’offre et la demande par exemple. »

Un métier d’avenir?

Les entreprises font de plus en plus appel aux analystes de données pour traiter la masse d’information disponible. « Ça donne aux entreprises un énorme avantage sur la concurrence. Si elles décident de ne pas prendre en compte ces données, elles seront en retard sur les autres et n’auront pas tous les outils nécessaires pour prendre les bonnes décisions », affirme M. Morgain.

« Quand ça va bien, les entreprises ne trouvent pas nécessaire de payer un peu plus pour avoir de bonnes données. Quand elles doivent prendre des décisions plus difficiles, comme quelles usines fermer par exemple, l’analyse de données devient de plus en plus importante », ajoute M. Franco.

Avec l’obtention d’une maîtrise en économie, ces spécialistes des chiffres peuvent espérer un salaire d’entrée de 40 000 $ environ, pouvant même atteindre 60 000 à 70 000 $ après quelques années d’expérience.

Le cabinet-conseil McKinsey estime qu’il manquera de 140 000 à 190 000 analystes de données d’ici 2018.