Comme les règles de bienséance à table, l’étiquette au travail est nécessaire pour assurer un minimum de savoir-vivre dans un milieu où on y passe quand même le plus clair de notre temps…

La firme Accountemps a sondé 270 chefs de la direction financière de diverses entreprises canadiennes de même que 425 employés de bureau pour connaître ce qu’ils considéraient comme l’impolitesse commise la plus souvent en milieu de travail. Un bassin diversifié qui montre qu’on n’est pas toujours loin de ce temps où on nous apprenait les bonnes manières à l’école primaire.

De la cour d’école à la cour des grands
Le sondage effectué par le plus important service de dotation en personnel temporaire en comptabilité, en finances et en tenue de livres traitait de six impolitesses que l’on rencontre couramment dans un bureau : ne pas répondre aux appels ou aux courriels en temps opportun, être inattentif au cours d’une réunion, être en retard ou absent aux réunions, ne pas reconnaître le mérite d’autrui et réprimander quelqu’un devant les autres.

Que vous soyez cadre ou employé, c’est le commérage qui arrive au tout premier rang des comportements disgracieux les plus souvent observés (30 % des cadres contre 31 % des employés ont choisi cette réponse). Bien que fictive, la série télé Caméra café représente donc une conduite bien réelle en entreprise. La machine à rumeurs peut parfois mettre du piquant, mais contribue en général à créer une ambiance malsaine et nuit de surcroît à la productivité.

En deuxième position, on retrouve le fait de ne pas répondre aux appels ou aux courriels en temps opportun. Ce sont 19 % des employés et 16 % des cadres qui remarquent cette situation. Il est bien évidemment plus difficile de ne pas répondre à un cadre qu’à un collègue en raison des conséquences qui peuvent s’en suivre. On peut facilement imaginer la situation où chaque fois que Marie envoie une demande d’information à sa collègue Josée, celle-ci prend deux jours avant de lui répondre alors qu’elle répond tout de suite à un autre collègue pour une requête similaire.

Enfin, non loin derrière, l’inattention au cours d’une réunion constitue une autre atteinte à l’étiquette souvent vécue par 14 % des cadres et 18 % des employés. La popularité des téléphones intelligents n’a certes pas aidé la cause, ou du moins, a rendu la tâche plus facile aux « insolents » de ce monde.

Comme on peut le voir par les résultats de l’enquête, les cadres comme les employés ont généralement les mêmes impressions sur ce que représente un manque de respect. Même si ces attitudes n’enlèvent rien à votre compétence, elles ne donnent pas une bonne image de vous à vos supérieurs et peuvent ultimement jouer en votre défaveur quant à vos possibilités d’avancement.

De bonnes habitudes à prendre
Le sondage ne rendait bien sûr pas compte de tous les manquements à l’étiquette. Il y en a en effet pour tous les goûts : du comportement dérangeant dans des bureaux à aire ouverte aux mauvaises odeurs corporelles. Marie-Diane Faucher et Nathalie Savaria en répertorient un bon nombre dans leur livre La Politesse au travail – Faites votre marque! et offrent des conseils pour devenir le collègue idéal.

Il peut être une bonne idée de laisser traîner un livre de ce genre près de la machine à café, lieu de rassemblement par excellence…