Réaliser une reconversion professionnelle exige la plupart du temps de reprendre ou d’entamer des études sur plusieurs années. Pour certains travailleurs, il est pourtant impossible d’envisager un retour à l’école, compte tenu de leurs obligations familiales, de leur rythme de vie ou de leur travail actuel à temps complet. Mais un changement de carrière, choisi et réussi, n’implique pas systématiquement un retour aux études. Il existe d’autres démarches qualifiantes.

Le transfert de compétences

Mettre en place un nouveau projet de carrière peut tout d’abord consister à démontrer à un employeur comment nos compétences professionnelles et personnelles lui seront utiles. Acquises au cours de la formation initiale et lors d’emplois précédents, ces habiletés sont les plus susceptibles d’être pertinemment mises à profit vers de nouvelles opportunités de travail, dans d’autres secteurs d’activités.

Un métier différent de celui qu’on exerce peut effectivement être tout autant, voire davantage, en lien avec notre profil de personnalité, nos valeurs et notre savoir-faire actuels. Aidée par un Centre local d’emploi, Danielle Moreau de Sherbrooke a transféré ses compétences de chauffeuse d’autobus vers un poste d’ouvrière : « En observant les tâches qu’effectuaient les cols bleus de la Ville, je me suis rapidement rendu compte qu’avec mon expérience, je pouvais occuper un poste de journalière, de préposée de parc ou même de chauffeuse de déneigeuse. »

La reconnaissance des acquis et des compétences (RAC)

La RAC est un processus administratif qui permet de démontrer sa maîtrise des compétences. Il s’agit de la validation officielle par le ministère d’une expérience de vie ou de travail significative. Offerte au Québec dans la plupart des établissements scolaires, cette démarche permet l’obtention d’une attestation d’études collégiales ou d’un diplôme d’études collégiales, sans avoir nécessairement à suivre des cours.

Karyn Beauchemin a suivi ce programme au cégep de Sorel-Tracy, en gestion de l’approvisionnement : « Tout au long de mon parcours, j’ai pu continuer à m’occuper de mes enfants et conserver mon travail de l’époque à temps plein. J’ai pu effectuer un changement d’emploi grâce au programme », témoigne-t-elle.

Exercer un autre métier dans la même entreprise

L’occasion de changer de carrière peut également se présenter au sein de son entreprise. Certaines entreprises offrent un programme interne qui permet d’obtenir un tout autre emploi, de changer de département, de collègues et de missions.

Un bon sens du réseautage

Il existe dans notre entourage des professionnels d’autres secteurs d’activité, mais dont les compétences et les valeurs sont semblables aux nôtres. Ils peuvent être de précieux contacts pour rediriger sa carrière sans retourner aux études, explique Mathieu Guénette, directeur des services professionnels chez Brisson-Legris, entreprise montréalaise en orientation et gestion de carrière.

Le cas ontarien : la formation relais  

Les programmes de formation relais s’adressent aux professionnels qualifiés et formés à l’extérieur du Canada. Ils leur permettent d’intégrer le marché du travail sans devoir repasser par les étapes de la formation reçue dans leur pays d’origine.

La fonction publique de l’Ontario soutient un programme de stages rémunérés de six mois en communication, finances, chimie ou administration des affaires, par exemple.

 

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