Chercher un emploi à l’insu de son patron: 4 précautions à prendre

Chercher un emploi alors qu’on en a déjà un est une manœuvre délicate. Surtout lorsqu’on désire garder le secret sur ses démarches.
C’est un contexte difficile, admet d’emblée Ivana Lemme, conseillère en emploi chez Optimum Talent: «La recherche d’emploi demande de la disponibilité pour les entrevues, de l’énergie cérébrale pour accomplir les tests. Il faut se déplacer, parfois après une longue journée de travail…»
Pas de mystère, donc. C’est pourquoi la première avenue à considérer est toujours celle des possibilités d’avancement à l’interne. «La plupart des patrons sont réceptifs à ce genre de demande», dit Anne-Marie Medeiros, coach de carrière et présidente de Medeiros Conseil. C’est également important de quitter un emploi pour les bonnes raisons: «On voit souvent l’herbe plus verte chez le voisin… prévient la coach. Si vraiment on a un problème de harcèlement ou que le lien de confiance est brisé, alors oui, mieux vaut partir.»
Voici 4 précautions pour une sortie discrète.
Utiliser LinkedIn avec modération
Soyez rassuré : il est permis de créer et d’alimenter son profil LinkedIn même si vous n’êtes pas en recherche d’emploi. «Oui, LinkedIn est utile à la recherche d’emploi, dit Ivana Lemme. Mais ce n’est pas l’objectif premier. Le but est de mettre en contact des professionnels pour favoriser leur succès. C’est tout aussi utile que l’on soit en poste ou non. Alors, il n’y a pas de gêne à avoir un profil.» La précaution à prendre, toutefois, est dans le dosage: «C’est sûr que si on fait plusieurs mises à jour d’un coup, on va attirer les soupçons.»
Garder son secret… secret
Évidemment, la meilleure façon de garder le secret sur ses démarches est de limiter le nombre de personnes qui sont au courant. «Même si on a de bons collègues, note Ivana Lemme, ça prend juste une personne qui s’échappe pour que le patron l’apprenne!»
Bien gérer ses allées et venues
Habituellement, la première entrevue peut être programmée en dehors des heures de bureau. «La plupart des employeurs et des recruteurs y consentent», confirme Anne-Marie Medeiros. C’est ensuite que ça se complique : «La deuxième entrevue est souvent plus longue, on visite les lieux… C’est très probable qu’on doive s’absenter», continue-t-elle. En invoquant un «motif personnel» pour justifier son absence, on évitera de s’embourber dans un mensonge à entretenir par la suite.
Éviter que nos vêtements nous trahissent
«En gestion de carrière, je dis toujours qu’il faut s’organiser pour « fitter » le plus possible avec les gens: être neutre, en quelque sorte», explique Anne-Marie Medeiros. Avoir une tenue adaptée aux circonstances (ex : chic en entrevue, relaxe au bureau) demeure donc la méthode la plus sûre pour ne pas attirer les soupçons de votre patron. C’est comme jouer à Superman!
Choisir la transparence
Que faire si malgré tout nos démarches viennent à la connaissance du patron? «Je suis toujours pour la transparence, lance Anne-Marie Medeiros. Je le dirais.» «Les mentalités ont changé, souligne la coach. On sait que les gens sont toujours en mode recherche. Et puis, certains employeurs n’ont aucun problème à aider un employeur à aller s’épanouir ailleurs.»
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