Pour décrocher l’emploi convoité, il peut être tentant de mentir à un recruteur. Toutefois, être pris en flagrant délit peut porter un dur coup à votre crédibilité ! Voici les cinq mensonges les plus courants qu’entendent les recruteurs, et des suggestions de stratégies plus constructives.

1. J’ai mon diplôme
Beaucoup de candidats affirment détenir un diplôme d’études qu’ils n’ont pas complétées. « Ces candidats espèrent augmenter leurs chances d’obtenir un poste. Mais si leur mensonge est découvert, c’est l’inverse qui se produit ! » affirme Marie Nolwenn Trillot, présidente de Totem, une entreprise de recrutement de talents. Selon la recruteure, ce type de mensonge est devenu si courant que les entreprises vérifient de plus en plus l’authenticité des diplômes, parfois même en appelant les écoles. Plutôt que de mettre sa crédibilité en jeu, mieux vaut indiquer que ses études sont « en cours » ou « non complétées », d’autant plus qu’une riche expérience ou une personnalité proactive peuvent pallier cette lacune.

2. Mon contrat s’est terminé
Il peut être difficile de révéler qu’on a été congédié, qu’on ne s’entendait pas avec son patron ou qu’on attendait en vain une promotion. « Des candidats tentent souvent de cacher la raison réelle de leur départ, par exemple en faisant passer un licenciement pour la fin d’un contrat. Mais il y a de fortes chances pour que l’employeur ou le recruteur apprenne la vérité soit par un contact, soit en vérifiant les références », soutient Marie Nolwenn Trillot. Elle recommande plutôt d’exprimer les motifs de son départ avec honnêteté et délicatesse, et de présenter les choses de manière positive, par exemple en mettant l’accent sur ses objectifs et ses ambitions.

3. Je maîtrise parfaitement la suite Office
Certains candidats ont tendance à surévaluer leurs compétences techniques, par exemple la maîtrise de certains logiciels. « Plusieurs croient qu’ils pourront se débrouiller une fois en poste, avertit la présidente de Totem. On doit toutefois se rappeler que l’employeur attend des résultats, et qu’on sera vite démasqué. » Mieux vaut révéler son juste niveau de compétences, et rassurer l’employeur sur la façon dont on compensera ses faiblesses, par exemple en mettant les bouchées doubles pour approfondir ses connaissances.

4. Je gagnais un salaire élevé
En espérant augmenter leur salaire, plusieurs candidats gonflent le revenu qu’ils gagnaient dans leur emploi précédent. « Il est préférable d’indiquer son salaire réel, puisque l’employeur risque de le découvrir de toute façon, suggère Marie Nolwenn Trillot. On peut par contre exprimer ses attentes et expliquer pour quelles raisons on pense mériter un salaire plus élevé. »

5. Je suis très intéressé par le poste
Souvent, des candidats franchissent plusieurs étapes du processus d’embauche avant d’oser dire qu’un emploi ne les intéresse pas. « C’est inutile de faire semblant d’être intéressé par politesse : on risque de faire perdre son temps à l’employeur ou au recruteur ! » s’exclame Marie Nolwenn Trillot. « Si un candidat n’est pas certain de son intérêt, il peut simplement dire qu’il prendra le temps d’y réfléchir et recontacter l’employeur avec sa réponse un peu plus tard. »

Conclusion ? Un mensonge peut faire beaucoup plus de tort à votre réputation que de bien à votre carrière. En matière de recherche d’emploi, la transparence a bien meilleur goût !

 

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