Mon médecin m’a dit récemment : « Je t’ai fait subir tous les tests possibles. La prochaine étape, c’est le bistouri. » Il a conclu que j’étais malade de stress. Un stress provoqué par un mauvais patron.

Quelle était l’étendue du problème? Je me rappelle que j’étais debout, au sous-sol d’un hôpital, et que je pleurais parce que je ne voulais pas aller au travail cette journée-là. Avec le recul, je peine à croire que je l’ai laissé m’atteindre, mais j’ai appris de cette expérience.

Il existe des manuels, des livres, des séminaires et le gros bon sens quand on cherche à gérer des relations humaines, et pourtant, les mauvais gestionnaires continuent de jeter leurs employés en enfer. En enfer, vous dis-je!

Dans un billet précédent, j’expliquais que les mauvais patrons figurent sur la liste des raisons qui expliquent le départ des employés. J’ai reçu par la suite de nombreux messages de lecteurs qui ont eu des expériences avec de mauvais gestionnaires. Des amis ont commencé à me raconter leurs histoires de gestionnaires.

Karen n’a pu obtenir un après-midi de congé pour assister aux funérailles d’une amie commune. Notre amie était décédée subitement, et des arrangements rapides avaient été pris en raison de ses croyances religieuses. Karen a demandé un congé à sa patronne, qui lui a répondu qu’elle ne pouvait « se passer de ses services » cet après-midi-là.

Karen affirme « Nous n’étions même pas occupés. » Elle a quitté l’entreprise peu de temps après l’incident.

Katrina C. m’a raconté l’histoire suivante : « Je travaillais pour un patron qui s’amusait à me surprendre par-derrière pour me faire peur. Il a laissé sa place à un patron qui me fournissait une rétroaction quotidienne tellement détaillée que j’ai commencé à douter de toutes mes décisions. Après son départ, celui-là a été remplacé par une femme cruelle qui se moquait de moi ouvertement et qui a fini par me congédier pour confier mon poste à son amie. »

Il y a de nombreuses histoires à propos de gestionnaires lamentables, mais la question qui se pose est la suivante : comment composer avec un mauvais patron? Il faut tout d’abord réaliser qu’il ou elle ne changera pas, malheureusement. Mais vous pouvez minimiser son impact sur votre travail et votre santé.

Obtenez une description de vos tâches

Assurez-vous d’obtenir une description de vos tâches, approuvée par les Ressources humaines, votre patron et vous-même. Avant de signer, assurez-vous que la liste comprenne toutes les tâches que vous effectuez, de manière détaillée et précise. Le langage vague et nébuleux doit être éclairci afin que votre gestionnaire ne puisse vous coller d’autres « tâches connexes ».

 

Documentez tout

Y compris vos bons et vos mauvais coups. Ainsi, quand votre patron vous fait part d’une plainte, qu’elle soit réelle ou seulement perçue, vous avez des écrits pour vous défendre. Documentez le problème, les mesures que vous avez prises, la solution, s’il y a lieu, et les conséquences pour l’entreprise. Documentez les exemples concrets, tels les chiffres, les pistes de vente et toute autre réalisation mesurable.

 

Conservez des copies de sécurité… de tout

Vos documents et les autres renseignements devraient être accessibles d’un ordinateur personnel et d’un réseau autre que celui du travail. Ainsi, vous aurez accès à tous vos documents si on vous congédie subitement.

 

Ne réagissez pas de la même façon

La tentation est grande de s’abaisser au niveau d’un mauvais patron. Ne soyez pas mesquin, sarcastique ou facétieux lorsque vous lui adressez la parole. Il pourrait justifier des mesures contre vous si vous avez un mauvais comportement. Il est parfois difficile de faire preuve de plus de maturité. Utilisez votre documentation sauvegardée pour faire valoir votre opinion.

 

Réseautez

Grâce aux sites Web comme LinkedIn, et aux autres plateformes des médias sociaux, il est facile d’entretenir un réseau actif. Vous pouvez laisser entendre à vos contacts que vous cherchez un autre emploi. Faites-le discrètement, afin que votre patron ne soit pas mis au courant de vos démarches.

 

Faites attention à ce que vous dites à son patron, ou sa patronne

Souvenez-vous qu’ils ont embauché ou promu votre patron, et qu’ils n’ont pas nécessairement envie de se faire dire qu’ils ont fait une erreur de jugement. Si vous avez la chance de parler au supérieur de votre patron, soulignez plutôt les bons coups de celui-ci, dans le but d’encourager des comportements positifs.

 

Démissionnez

En dernier recours. Il est cependant parfois impossible de composer avec un mauvais patron. Si vous avez tout essayé et que votre patron est exécrable, il est temps de trouver un nouvel emploi. Cette situation n’est pas idéale, mais parfois, le dernier recours possible ne peut être que drastique.

 

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