Comment l’échec permet de s’améliorer

Tout le monde a peur de l’échec. Notre culture valorise le succès, la performance, les comportements positifs : faillir, c’est déprimant. Pourtant, de plus en plus de voix, notamment dans le monde des affaires, encouragent les gens à ne plus craindre l’échec. À une condition, toutefois : être capable de le surmonter pour revenir encore plus fort.
Se tromper est notamment un risque nécessaire dans le cheminement de tout entrepreneur. Pour créer, il faut essayer, et donc prendre le risque d’échouer. Mais l’échec serait aussi l’une des seules façons d’apprendre. Pourquoi ? La réponse se trouve dans notre cerveau. Edward Thorndike, éminent psychologue américain, a soutenu que l’humain assimile ses connaissances principalement par un processus d’essais et d’erreurs. Sans erreur, impossible de s’améliorer.
Rater son coup permet de réaliser ce qui ne fonctionne pas avec votre nouveau produit, et de mieux imaginer ce qui pourrait marcher. L’échec peut donc devenir le moteur de l’innovation. Plusieurs inventeurs célèbres – comme James Dyson, fondateur de l’entreprise du même nom – ont dû essayer de multiples versions de leurs créations avant de trouver la formule qui les a conduits à la richesse.
L’échec fera aussi de vous un meilleur leader : les gens qui croient ne jamais se tromper ont tendance à toujours rejeter la faute sur leur entourage. Avoir déjà mordu la poussière vous aidera à comprendre la situation des autres lorsqu’ils commettent une erreur et à les encadrer pour qu’ils retrouvent le chemin du succès.
Frapper un mur améliorera également votre résilience. Vivre un premier échec, c’est difficile. Mais lorsqu’on en a déjà connu plusieurs, il devient plus facile de rebondir. Vous saurez aussi jauger les risques plus précisément et prendre des paris mieux calculés.
4 trucs pour rebondir après un échec
Il ne faut pas se faire d’illusion : l’échec est une expérience brutale. Certaines personnes ne s’en remettent pas facilement. Voici donc quelques trucs pour vous en sortir plus rapidement.
- Acceptez la défaite – au moins temporairement
C’est une étape cruelle, mais essentielle : il faut reconnaître qu’on s’est trompé, que l’on est incapable de livrer ce qu’on avait promis, et qu’il faut maintenant en subir les conséquences.
- Entourez-vous
Parce que le sentiment de honte peut être très fort, il est tentant de se replier sur soi-même. Vous devez plutôt faire le contraire. Certains événements, comme les FailCamp, peuvent vous permettre de rencontrer d’autres personnes qui ont vécu une situation semblable à la vôtre et qui ont de bons trucs pour s’en sortir.
- Réévaluez votre position
Lorsque la poussière est retombée, faites le bilan le plus objectif possible de ce qui s’est passé. Qu’est-ce qui a bien fonctionné ? Quelles ont été les causes de votre échec ? Soyez critique sans être inutilement sévère.
- Écrivez votre plan de relance
Pensez à vos prochaines actions. Soyez concret et précis. Avec un bon plan entre les mains, vous retrouverez la confiance nécessaire pour essayer de nouveau. Après tout, maintenant que vous avez déjà échoué, que pourrait-il arriver de pire ?
À lire aussi:
L’art de démissionner avec élégance
L’art compliqué d’accepter la critique
10 métiers pour gens solitaires
_______
– Suivez Workopolis sur Twitter
– Abonnez-vous au bulletin Workopolis Hebdo