Comment passer une entrevue d’embauche … quand on a déjà un emploi

Lorsque l’on est déjà en poste, comment peut-on faire pour assister à des entrevues d’embauche dans une autre entreprise ? Se porte-t-on malade ?
« De nos jours, plusieurs entreprises sont accommodantes en ce qui concerne les entrevues, note Véronique Boutin, CRHA, directrice de la gestion des talents. Elles offrent la possibilité de les faire en matinée, à l’heure de lunch ou en soirée. »
La technologie peut également aider dans certaines situations : « Passer une entrevue en vidéoconférence permet de réduire le temps d’absence du travail, puisqu’il n’y a pas de temps de déplacement. »
Les candidats qui sont déjà en emploi ne doivent donc pas hésiter à demander un accommodement pour passer l’entrevue.
« Je conseille aux candidats de communiquer au recruteur leurs limitations à cet égard dès le début du processus d’embauche, dit Véronique Boutin. Il sera plus facile pour le recruteur de les accommoder par la suite, lorsque c’est possible. »
Il est toutefois préférable de modérer ses attentes : « Certaines organisations utilisent encore les méthodes de recrutement traditionnelles, dont la convocation à une entrevue à une heure précise, sans flexibilité », prévient la directrice.
Dans ce cas, on devra s’absenter du bureau à quelques reprises si on veut aller au bout du processus d’embauche. Cela implique de fabriquer quelques mensonges ou demi-vérités en cours de route, pour expliquer ses absences au patron – une situation qui peut mettre mal à l’aise certains travailleurs.
Considérons les avantages, toutefois. En prenant une demi-journée de congé pour concentrer toute son attention à l’entrevue, on évite d’arriver chez le futur employeur avec de la « broue dans le toupet », mal préparé, après avoir couru d’un endroit à l’autre. On a le temps de changer de tenue, de préparer ses réponses et de revoir la description du poste.
Quelle « excuse » choisir ?
L’excuse la plus populaire des travailleurs lorsqu’un candidat doit s’absenter de son emploi actuel pour aller faire une entrevue dans une autre entreprise est le rendez-vous médical. C’est du moins ce qu’ont répondu 44 % des Canadiens interrogés par Monster en 2013. Ce pourcentage s’élève à 54 % chez les francophones.
Cette excuse n’est pas sans inconvénient ; elle titille la curiosité et suscite des questions du genre : « Oh… tout va bien ? »
C’est peut-être pour cette raison que la deuxième excuse la plus populaire est : « autre ». Dans plusieurs milieux de travail, il est tout à fait acceptable de justifier une absence par un « motif personnel », sans donner plus d’explications. L’employeur comprendra alors que l’absence est de nature privée.
Les autres excuses les plus fréquentes selon le sondage de Monster sont une maladie (15 %), un problème de garderie (12 %) et un rendez-vous domestique (8 %), du genre : une livraison postale ou la visite d’un technicien.
Dans ces trois cas de figure, il faudra s’attendre à bricoler quelques mensonges pendant l’heure du lunch pour satisfaire la curiosité du patron et des collègues !