Comment se faire embaucher chez Apple, Google, Facebook…

Vous rêvez d’un boulot chez Google, Apple ou Facebook? Préparez-vous à un parcours à obstacles où seuls les candidats créatifs passent la rampe.
« Dites-nous de quelle façon vous concevriez un aéroport… »
Telle est l’une des nombreuses questions piège posées aux candidats à l’emploi chez Microsoft et recensées par Glassdoor, un site d’offres d’emploi et de recrutement. Et ces candidats triés sur le volet ne sont pas au bout de leurs peines : par exemple, le processus de recrutement d’un ingénieur logiciel s’étire en moyenne sur 35 jours chez les 13 géants de la Silicon Valley, selon un récent rapport de Glassdoor Economic Research.
« Attendez-vous à passer 4 ou 5 entrevues », lance Éric Turcotte, vice-président et recruteur TI chez Alteo inc., une agence de recrutement montréalaise spécialisée en informatique. Sans compter le temps consacré aux formalités administratives, telle l’obtention du permis de travail.
Malgré tout, décrocher un boulot chez une star américaine des TIC est loin d’être impossible pour un Québécois, selon ce spécialiste. « Plusieurs candidats l’ont fait. Il faut dire que nous avons de très bonnes universités au Québec et que les TIC sont en plein boom. D’ailleurs, Montréal est souvent désignée comme la “deuxième Silicon Valley”. »
Et au Québec?
Vu la rareté de main-d’œuvre dans l’industrie québécoise des TIC, le contexte d’embauche est fort différent de ce côté-ci de la frontière, nuance Rémi Lachance, président de Proxima Centauri, une boîte de ressources humaines de Québec. « On est davantage dans la chasse de tête que dans le recrutement standard. Les entreprises tentent surtout d’approcher et de séduire des spécialistes déjà en emploi, ce qui joue [à la hausse] sur les salaires. »
Contrairement aux géants californiens, il n’est pas rare que les recruteurs québécois du secteur des TIC bouclent les processus d’embauche en moins de 48 h, ajoute-t-il. « On demande à nos clients recruteurs d’être flexibles, quitte à faire passer une entrevue le dimanche matin, car le candidat attend une autre offre d’emploi le lundi! »
Sans bénéficier de la même attractivité que leurs consoeurs de la Silicon Valley, plusieurs entreprises québécoises du secteur des TI ont pris le virage de la « marque employeur », dit-il.
Un certain charisme
Les recruteurs d’ici n’embauchent pas le premier venu, estime Rémi Lachance, d’où l’importance pour le candidat de soigner son opération séduction. « Ils recherchent des candidats dont la personnalité et les valeurs sont en lien avec celles de l’entreprise. C’est ce qu’ils mesureront lors des entrevues d’embauche, en plus d’évaluer les compétences et le niveau d’expérience. »
Les valeurs les plus prisées par ses clients? L’honnêteté, l’authenticité, l’esprit de collaboration, l’ingéniosité, la créativité et le plaisir au travail, répond-il.
« Comme aux États-Unis, ils ne veulent que les joueurs de catégorie A (“A-payers”). C’est bien beau les études, mais ils veulent aussi savoir ce que la personne a fait en parallèle, quels sont ses projets, ses trips. »
« Les recruteurs s’attendent à des candidats créatifs qui présentent tant des habiletés sur le plan technique que sur celui de la personnalité et de la communication, renchérit Éric Turcotte. Ils cherchent le charisme. Les candidats psychorigides ne passent pas vraiment. »
En préparation à l’entrevue, ratissez le site Web de l’entreprise de même que ses plateformes de réseaux sociaux ou le profil LinkedIn des membres de l’équipe, suggère-t-il. « Démontrer de l’intérêt envers l’entreprise lors de l’entrevue est un aspect que négligent trop de candidats ».
Après tout, il sera toujours temps de décliner l’offre du recruteur si elle ne vous convient pas!
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