Le robot-recruteur est utilisé par des cabinets de recrutement ou des groupes afin de faciliter le tri des candidats. Conseils pour que votre CV se retrouve sur le dessus de la pile !

Lentement mais sûrement, l’intelligence artificielle (IA) fait sa place dans le recrutement. L’interface recruteur de LinkedIn ou Indeed permet des recherches par mot-clé dans une vaste banque de candidats ; des agences de recrutement élaborent leurs propres algorithmes pour optimiser le « match » de compétences et de valeurs entre les candidats et les entreprises, comme c’est le cas des compagnies québécoises Workland et D-Teck. Cela ne veut pas dire pour autant que nous nous dirigerons vers un recrutement entièrement automatisé : « Les humains auront toujours un rôle décisionnel à jouer, nuance Julie Hubert, présidente de Workland. Il est toutefois important de tenir compte de cette automatisation croissante, sinon on risque de voir sa candidature écartée lors la présélection. »

À cette étape cruciale, les recruteurs effectuent des recherches de mots-clés basées sur le titre d’emploi, les compétences techniques, mais aussi la localisation et les grandes entreprises du secteur ciblé. On doit donc s’assurer d’inclure ces informations tant dans son profil LinkedIn que dans son CV. « Si on connaît 10 langages de programmation, illustre Julie Hubert, on doit tous les indiquer. » « Je conseille toujours de bien lire la description du poste que l’on convoite et de reprendre les mêmes mots dans son CV ; le titre d’emploi, les compétences recherchées, etc. », suggère Isabelle Tremblay, directrice de produit chez D-Teck. « Il ne faut pas oublier de mettre ses expériences à jour régulièrement », ajoute Julie Hubert. Surtout sur LinkedIn, qui demeure à ce jour la plateforme principale de recrutement pour les chasseurs de têtes, constate la présidente de Workland.

La boîte à outils IA des recruteurs

Depuis quelques années, il est tendance de parler d’intelligence artificielle en recrutement. Pourtant, on est encore loin du machine learning, précise Isabelle Tremblay. « On y va par itération. On crée des algorithmes qu’on optimise lorsqu’on a suffisamment de nouvelles données, plutôt que de les optimiser en continu. » L’automatisation se fait donc à la pièce, sous la supervision des recruteurs. Dans un premier temps, les sites d’emploi mettent à la disposition des recruteurs des interfaces de recherche par mot-clé pour trouver les meilleurs candidats.

Quand la présélection de CV est faite, il existe des inventaires de tests de personnalité automatisés en ligne. Ceux de la firme D-Teck sont conçus pour répliquer le jugement d’un psychologue avec une précision au-delà de 95 %. L’objectif ? Savoir si le candidat possède les compétences comportementales de base pour intégrer le poste.

Depuis peu, des solutions automatisées font une percée à l’étape de l’entrevue. L’entreprise américaine HireVue propose une plateforme Web pour faire passer des entrevues préenregistrées. Les candidats se connectent à la plateforme et répondent à une série de questions d’entrevue à travers leur webcam. Les recruteurs visionnent le résultat en différé, au moment de leur choix, en attribuant une note à chaque réponse.

 

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