La tenue réglementaire pour un entretien d’embauche est souvent stricte : tailleur pour les femmes, veston-cravate pour les hommes. Mais qu’en est-il lorsque l’emploi demande de la créativité, ou qu’il s’agit d’un poste de commis d’entrepôt ? Doit-on adapter sa tenue ?

« Non, pas de veston ni de cravate ! » s’exclame Laurence, recruteuse dans le secteur des emplois d’entrepôt. « Il n’y a pas de tenue spécifique, ajoute-t-elle. Les candidats s’habillent comme dans la vie de tous les jours : t-shirt, hoodie, pantalon de travail ou jeans… » La recruteuse n’y voit pas de problème, tant qu’elle trouve les qualités qu’elle recherche chez un candidat. « Je veux des gens sérieux, qui s’expriment bien et qui sont fiables. Entendre : qui arrivent à l’heure. »

En publicité, c’est une autre histoire. « On cherche des gens dotés d’un talent créatif, dit Dany Renauld, coprésident de l’agence publicitaire Brad. Alors oui, c’est sûr qu’on remarque l’habillement et que ça joue sur l’impression qu’on a de la personne. »

On est toutefois loin du traditionnel veston-cravate ici aussi. « La qualité principale qu’on cherche chez un créatif est l’authenticité, dit-il. Alors, idéalement, on veut sentir que la tenue vestimentaire du candidat correspond à sa personnalité. À la limite, la personne pourrait porter des jeans troués, si ça s’intègre dans un style ou une démarche. Aussi, on s’attend à une certaine sensibilité par rapport à la mode. Les gens créatifs sont habituellement à l’avant-garde des tendances. »

Le coprésident de Brad précise tout de même que, ultimement, c’est le talent créatif qui prime. « Si la personne a un portfolio extraordinaire, sa tenue nous importe peu. On va faire avec ! »

Les tenues à proscrire lors d’un entretien d’embauche

En est-on conscient ? La première impression qu’on suscite lors de l’entrevue d’embauche est marquante pour plusieurs recruteurs. En 2014, un sondage du site Classes & Careers a révélé que 33 % d’entre eux prenaient leur décision dans la première minute et demie de la rencontre !

On apprend dans ce même sondage que 65 % des gestionnaires estiment que l’habillement peut être décisif face à deux candidats de même calibre. Alors, pourquoi courir le risque de commettre un impair vestimentaire ?

D’après le sondage, 70 % des employeurs n’aiment pas les candidats « à la mode » ou « tendance »… Alors, on essaie de ne pas trop en faire.

La simplicité est un élément clé : on évite donc de porter ou de transporter des accessoires pouvant distraire l’interlocuteur de notre propos. Exit, les sacoches ou les sacs multiples, les grosses boucles d’oreilles ou les parfums trop prononcés !

Ensuite, on veut transmettre une image à la fois professionnelle et personnelle. On porte des vêtements dans lesquels on se sent bien. Un bon repère est de s’habiller juste un degré plus propre et plus chic que l’habit usuel porté dans l’emploi convoité.