Changer de ville est parfois un impératif pour donner un coup d’accélérateur à sa carrière. En déménageant à Toronto, à New York ou encore à San Francisco, les personnes bilingues peuvent accéder à des emplois mieux rémunérés et comportant de plus hautes responsabilités.

« Beaucoup d’entreprises ont leur siège social à Toronto, alors certains n’ont pas d’autre choix que d’y aller pour évoluer, explique David Da Costa, recruteur spécialisé en sourcing pour la firme montréalaise Sourcinc. Pour les programmeurs, c’est alléchant de partir en Californie, car les salaires atteignent rapidement les 6 chiffres. »

Comment s’y prendre pour décrocher un meilleur poste dans une ville plus importante? Pour ceux dont l’entreprise est basée à Toronto ou aux États-Unis, la première étape est de s’informer sur les postes à pourvoir en interne. « Dans ce cas, les compagnies paient souvent des services de relocalisation », indique l’expert.

L’indispensable LinkedIn

Si cette option est impossible, la meilleure stratégie est de se renseigner sur le marché du travail local pour affiner sa stratégie de recherche.
Pour y parvenir, LinkedIn est incontournable. « C’est mon meilleur ami », affirme d’ailleurs David Da Costa. Attention donc à tenir son profil LinkedIn détaillé et à jour ainsi qu’à ne pas oublier de le traduire en anglais quand on postule dans des villes anglophones! LinkedIn permet de dénicher des recruteurs de la ville en question et d’entrer en relation avec eux, mais aussi de prendre contact avec des anciens collègues ou amis d’université susceptibles de bien connaître le marché visé et de partager leur réseau.

Un effort d’adaptation à prévoir

Se renseigner sur la réalité locale est également utile pour se tenir au courant des us et coutumes de cet endroit. Toronto et New York ont beau être situées à quelques heures seulement du Québec, des différences culturelles existent bel et bien. « Au Québec, on cherche à créer des affinités avant de parler affaires mais, pour avoir travaillé pour des compagnies de recrutement américaines, je sais que, là-bas, les gens sont plus directs dans leur approche », souligne David Da Costa. Identifier la manière locale d’aborder les personnes est donc essentiel pour ne pas paraître trop insistant ou, au contraire, trop peu déterminé.
Si les occasions sont, en général, plus nombreuses dans une plus grosse ville, le volume de candidats y est proportionnel! « Montréal est un village comparé à New York », fait valoir David Da Costa. Pour se démarquer, le spécialiste conseille de personnaliser son approche des recruteurs. « Trop souvent, les candidats envoient des CV comme des bouteilles à la mer, mais c’est important de contacter la bonne personne », indique-t-il.

Prendre le temps de séjourner sur place

Les entrevues virtuelles facilitent aujourd’hui le processus de recrutement à distance, mais les professionnels des ressources humaines privilégient tout de même le face-à-face. Pour les rassurer, David Da Costa recommande de spécifier son projet dans son courriel de présentation en expliquant, par exemple, que l’on a prévu de déménager à Toronto avec sa famille à partir de l’automne.
Prévoir de se rendre sur place pour rencontrer des recruteurs est également utile. C’est souvent plus efficace que le simple courriel pour établir des contacts fructueux. « Quand quelqu’un m’écrit qu’il prévoit de venir vivre à Montréal avec sa famille, qu’il sera en ville en visite à une certaine période et qu’il me propose d’aller boire un café, je prends le temps de le faire si je peux, car je me dis que c’est une personne motivée et organisée, dit David Da Costa. Cela montre que ce n’est pas juste un rêve, mais un projet bien réfléchi. »

Consultez nos offres d’emploi à Toronto et Vancouver!

 

À lire aussi:

10 petits mensonges acceptables lors d’une entrevue d’embauche

3 raisons pour lesquelles on ne vous rappelle pas pour une entrevue

Les 9 erreurs les plus courantes lors d’une entrevue

_______

– Suivez Workopolis sur Twitter

– Abonnez-vous au bulletin Workopolis Hebdo