Selon le Conseil québécois du commerce de détail, ce secteur génère plus de 450 000 emplois dans la province, et comme ailleurs, il y a une grave pénurie de main-d’œuvre. Ceux qui s’y destinent auront la chance d’évoluer dans un milieu dynamique, où les perspectives sont excellentes, pour peu que les candidats s’y intéressent.

« Le secteur n’est pas attirant pour les jeunes, ils ne voient que les aspects négatifs, et croient qu’il n’y a que des possibilités comme vendeurs », explique Jean-Francois Grenier du Groupe Altus, une agence spécialisée en recherche commerciale. Mais plusieurs emplois intéressants sont à pourvoir dans ce secteur, dont acheteur, gestionnaire ou spécialiste de la logistique, des communications ou du marketing. Sans compter l’important défi technologique du secteur qui nécessitera une main-d’oeuvre qualifiée.

Le commerce de détail regroupe entre autres les magasins de meubles, d’électroménagers et de vêtements, les détaillants de voitures, les quincailleries, les magasins d’alimentation, les pharmacies, ainsi que les librairies. Un secteur suffisamment varié pour espérer trouver un boulot en fonction de ses intérêts professionnels et personnels.

Pour Patricia Lapierre, directrice générale de Détail Québec, une carrière dans le commerce de détail a un avantage important : « Le commerce de détail est un secteur où la progression est l’une des plus rapides. Ceux qui en ont envie gravissent rapidement les échelons. » Car si la plupart commencent au bas de l’échelle, comme conseiller-vendeur, ceux qui veulent évoluer peuvent atteindre en 3 à 5 ans un poste de responsabilités, dit Mme Lapierre.

Le secteur en chiffres

Selon Détail Québec, il y a 3 professions qui regroupent 60 % de tous les employés du secteur : 37 % de conseilleurs-vendeurs ou commis-vendeurs, 13 % de directeurs (contre 2 % pour l’ensemble des industries) et 10 % de caissiers. Il n’est pas surprenant que les besoins les plus criants, selon Patricia Lapierre, soient comme conseillers à la vente, responsables de 1er niveau et directeurs. « Les bons vendeurs comme les bons gestionnaires sont des talents très recherchés », ajoute-t-elle.

Ce sont les secteurs des vêtements et des produits de santé de soins personnels qui regroupent le plus d’employés du secteur avec près de 15 % des salariés chacun. Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, les petites entreprises, et non les grandes surfaces, dominent dans le commerce de détail : en 2010, 72 % des entreprises du commerce de détail comptaient moins de 10 employés, alors que 96 % d’entre elles en comptaient moins de 50. Travail d’équipe et petits groupes à prévoir.

Pourquoi travailler dans le commerce de détail?

« Plus que jamais, il y a des efforts pour attirer et retenir la main-d’oeuvre. Les employeurs veulent s’assurer que leurs salariés sont bien, qu’ils se projettent dans l’entreprise et s’y épanouissent. Ils leur offrent de bonnes conditions et possibilités », souligne Mme Lapierre. Raison de plus pour travailler dans le secteur : il y a peu de barrières à l’entrée, même si les employeurs privilégient les candidats ayant de l’expérience. « Au-delà de la formation ou de l’expérience, explique Patricia Lapierre, une personne intéressante qui a une belle approche et des qualités, l’employeur la formera pour l’intégrer à son équipe. »

Comment savoir si le commerce de détail est fait pour vous? Mme Lapierrre détaille les aptitudes et qualités importantes, dont une attitude positive, une empathie, mais également d’excellentes capacités de communication et d’interaction. La capacité de s’adapter aux changements et de travailler en équipe est aussi sur sa liste, à l’instar d’une connaissance approfondie des produits ou services offerts. « Il faut toujours être un pas en avant des consommateurs! », dit-elle.