Faire son évaluation annuelle est un moment privilégié pour échanger avec son gestionnaire. Comment s’y préparer, et quoi mettre de l’avant ?

« Personne n’aime les évaluations annuelles », admet Marie Vachon, conseillère en ressources humaines. Pourtant, la majorité des travailleurs doivent s’y soumettre. Selon un sondage de l’Ordre des CRHA effectué en 2015, 84 % des organisations conduisent des évaluations de rendement ; et du nombre, 23 % en font deux par année.

Aussi bien se faire à l’idée. D’ailleurs, c’est en s’y préparant activement que l’on pourra en tirer tous les avantages, que ce soit l’obtention de nouvelles responsabilités, une augmentation salariale ou carrément une promotion.

Travailler en amont

L’évaluation annuelle ne devrait pas révéler de surprises ni pour l’employé ni pour l’employeur, croit Ivana Lemme, conseillère principale chez Optimum Talent. Pour s’en assurer, la conseillère encourage les employés à rencontrer périodiquement leur superviseur pour faire un suivi sur les objectifs fixés l’année précédente.

« On voit si tout va bien. On pose nos questions. Est-ce que la business a changé ? Est-ce que nos objectifs sont toujours adaptés au marché visé par l’entreprise ? »

Faire son bilan

L’évaluation annuelle de rendement est le moment privilégié pour dresser un bilan de l’année écoulée. D’ailleurs, plusieurs entreprises demandent aux employés de s’autoévaluer. Alors, que faut-il inclure dans ce bilan ?

« On relate, avec des faits concrets, nos bons coups, les initiatives que l’on a prises, les félicitations que l’on a reçues d’un client, illustre Marie Vachon. On fait également le bilan de ses mauvais coups. S’il est arrivé des situations difficiles, on identifie ce que l’on a fait pour s’en sortir, tout en remettant la situation dans son contexte, car il y a parfois des éléments qui sont indépendants de notre volonté. »

Préparer l’année à venir

L’évaluation annuelle est l’occasion de partager nos aspirations de carrière. De nouveaux objectifs seront fixés avec le gestionnaire.

« Si on se sent dû pour une promotion, il ne faut pas tenir pour acquis que le gestionnaire y pensera, prévient Ivana Lemme. C’est important de faire valoir notre valeur sur le marché et de souligner nos bons coups. »

Si on veut suivre des formations, c’est aussi le temps de le demander : « C’est bon pour l’entreprise, et c’est bon pour notre employabilité, confirme la conseillère. En plus, les employeurs aiment avoir des employés proactifs. »

Faire preuve d’ouverture

L’évaluation annuelle doit être vue comme un échange, dit Marie Vachon. « C’est important d’être calme, d’avoir une attitude positive, ouverte et réceptive. »

Ainsi, devant une critique, il est préférable de poser des questions plutôt que de se braquer, suggère la conseillère : « Quand l’employeur veut que l’on améliore une chose, on peut demander des exemples ou des précisions ; en posant des questions ouvertes, on s’assure que l’on a la même perception que le gestionnaire. »

Enfin, il est bon de garder en tête que l’évaluation annuelle n’est pas un défouloir. « Si on vit un conflit ou une situation difficile, dit Ivana Lemme, c’est préférable d’aborder le problème dès qu’il se présente et de ne pas attendre la rencontre annuelle. »

 

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