Des emplois pour ceux qui veulent prendre leur retraite tôt

Vers quels emplois devraient se tourner ceux qui comptent tirer leur révérence avant de souffler soixante bougies? Les professions connues pour permettre une retraite précoce sont-elles à la hauteur de leur réputation? Voici quelques options.
Endosser l’uniforme
Les régimes de retraite des policiers et des pompiers ont fait les manchettes au cours des derniers mois. Sont-ils aussi généreux qu’on le dit?
Il est vrai que les pompiers, les militaires et les policiers peuvent bénéficier d’une rente de retraite sans pénalité après 25 ans de service. Le métier de pompier a aussi l’avantage d’être très apprécié de la population. Il figure régulièrement en tête de la liste des professions les plus admirées des Québécois, selon le baromètre des professions réalisé chaque année par Léger Marketing.
L’envers de la médaille : ces emplois sont très exigeants. Il faut en accepter les risques élevés pour la santé physique et mentale de même que les horaires atypiques et, dans certains cas, les déploiements hors Québec ou à l’étranger.
Opter pour le domaine de la construction
Les travailleurs de la construction peuvent rendre leur tablier dès 50 ans s’ils ont accumulé au moins 14 000 heures travaillées. Une vraie bonne option pour jouir d’une longue retraite! Il faut toutefois savoir que ce retrait de la vie active à un âge enviable marque souvent la fin d’une carrière entamée à la sortie de l’adolescence, sitôt le DEP obtenu.
Enseigner ou servir l’État
Les deux mois de vacances estivales dont les enseignants profitent chaque année font bien des envieux. Sont-ils en plus admissibles à une retraite hâtive ? Selon les lois actuelles, les travailleurs du secteur public peuvent recevoir leur pleine pension de retraite lorsqu’ils atteignent la soixantaine ou après 35 ans de service. Ainsi, un enseignant qui a usé ses premières craies à 23 ans a droit à une retraite sans pénalité à 58 ans; deux ans seulement avant le travailleur québécois moyen.
Et attention : les règles sont sur le point de changer. Le gouvernement Couillard veut faire passer l’âge de la retraite de 60 à 62 ans et augmenter les pénalités pour départ anticipé. Ces mesures toucheraient plus d’un demi-million d’employés du secteur public.
Les restrictions budgétaires des dernières années ont par ailleurs limité les embauches dans ce secteur d’activité.
Devenir un roi du stade
Consacrer leur vie au sport qui les passionne est le rêve de bien des petits joueurs de hockey, de tennis et d’autres disciplines dont les champions gagnent un salaire annuel dans les six (voire sept) chiffres. Comme la clé de leur fortune repose sur leurs performances physiques, les athlètes prennent rarement leur retraite passé la trentaine. Les joueurs de la LNH, par exemple, accrochent leurs patins en moyenne 5,5 ans après leur entrée dans la ligue.
Le hic est qu’il s’agit d’un métier pour lequel il y a énormément d’appelés et très (très, très) peu d’élus. En outre, une carrière aussi brève pose le problème des fonds nécessaires pour assurer sa subsistance pendant le demi-siècle suivant. C’est l’une des raisons pour lesquelles nombre de retraités du sport professionnel occupent des emplois connexes, comme entraîneur ou chroniqueur sportif.
La fameuse « Liberté 55 » est en somme un rêve de plus en plus difficile à réaliser. Désolé!