par Catherine Martellini

La nouvelle année sera-t-elle plus payante? Une étude prévoit une hausse de l’enveloppe salariale d’environ 2,7 % en 2014 pour l’ensemble du Québec. Les travailleurs québécois peuvent donc s’attendre à en avoir plus dans leurs poches.

Les augmentations salariales peuvent varier de 0 % à 5 %, selon les circonstances. Voici quelques facteurs qui influenceront votre chèque de paie, selon Florent Francoeur, président-directeur général de l’Ordre des conseillers en ressources humaines (OCRH).

Le taux d’inflation
Le taux d’inflation a une incidence directe sur votre pouvoir d’achat. Plus le taux d’inflation est élevé, moins vous aurez l’impression que votre salaire vous en donne pour votre argent. Selon des prévisions établies par l’OCRH, les augmentations salariales seront supérieures ou au moins égales au taux d’inflation. Les salariés devraient donc constater une différence dans leur vie de tous les jours.

Le taux de chômage de votre région
Dans un contexte de plein emploi, comme celui dans la Capitale-Nationale qui jouit actuellement d’un taux de chômage autour de 5,2 %, les augmentations de salaire seront plus importantes. Les employeurs auront ainsi plus de difficulté à retenir leurs employés ou à attirer de nouveaux candidats. Pour y arriver, ils offriront de meilleurs salaires à leurs travailleurs. Inversement, lorsque le taux de chômage d’une région est plus élevé, les employeurs ont l’embarras du choix et, de ce fait, l’enveloppe salariale s’en trouve souvent amoindrie. Trois régions du Québec possèdent un taux de chômage de moins de 6 %, un taux considéré comme très bas.

Le phénomène de la rareté
Ce phénomène est relativement nouveau. Il se produit lorsque la main-d’oeuvre est rare pour l’emploi occupé ou que l’on compte occuper. Il peut bien sûr toucher des régions complètes lorsque celles-ci affichent un taux de chômage très bas. La rareté peut également être liée au type de poste. Elle peut se présenter dans un domaine précis comme les technologies de l’information, ou encore, être liée aux connaissances d’une personne (le bilinguisme, par exemple).

C’est le cas du secrétaire-réceptionniste bilingue, un poste difficile à pourvoir à Montréal. Ces personnes ont le loisir de « magasiner » leur emploi et de choisir l’offre la plus avantageuse. Les autres secteurs où les candidats se font rares actuellement sont la santé et la gestion au sens large.

Les forces personnelles
L’expérience et les connaissances des travailleurs jouent pour beaucoup quant à la différence entre une augmentation de 0 % ou de 5 %. Lors du dernier Salon Emploi Formation de Québec, les deux tiers des visiteurs occupaient un emploi. C’est donc dire que ces personnes cherchaient des conditions plus avantageuses. Lorsque d’autres emplois sont offerts à ces personnes, une situation de surenchère se crée tant sur le plan des salaires que des défis.

Plus de 70 % des emplois créés requièrent maintenant l’équivalent d’un diplôme collégial ou supérieur. Le Québec est dans une économie à valeur ajoutée où le travail à la chaîne a pratiquement disparu. Les employeurs s’attendent maintenant que les travailleurs interagissent entre eux et possèdent des connaissances minimales en mathématiques et en français, pour ne nommer que celles-ci. Les personnes qui n’ont pas de diplôme risquent peu de voir leur salaire augmenter.

Un nouveau facteur qui influence directement la rémunération est le degré de supervision. Plus une personne est autonome, plus l’employeur fera des pieds et des mains pour tenter de la retenir en lui offrant un plus haut pourcentage d’augmentation dans son enveloppe salariale.

Pas besoin de vœu de prospérité cette année si le milieu dans lequel vous évoluez roule pour vous et que vous possédez en plus des aptitudes et des connaissances personnelles requises : l’argent viendra à vous.