Diplômés: combien de temps pour trouver un emploi?

par Catherine Martellini
La fin de session approche à grands pas. Pendant combien de temps un jeune diplômé universitaire doit-il galérer avant de décrocher un emploi qui fera honneur à ses études? Portrait de la situation au Québec.
Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie du Québec a récemment publié la situation d’emploi des personnes diplômées pour 2013. L’enquête est menée auprès des diplômés de la promotion de 2011.
C’est ainsi que 67 % des titulaires d’un baccalauréat et 78 % des titulaires d’une maîtrise occupaient un emploi à temps plein ou à temps partiel vingt mois après l’obtention de leur diplôme. Les premiers ont mis en moyenne cinq semaines à trouver un boulot; les deuxièmes, six.
Somme toute des chiffres positifs si on les compare à ceux des diplômés de la France, où près de la moitié des jeunes titulaires d’un diplôme de niveau Bac à Bac+5 (qui correspond au niveau de baccalauréat et de maîtrise au Québec) depuis moins de trois ans étaient toujours en recherche d’emploi en janvier 2014. L’enquête française ifop pour Deloitte révèle qu’il en a pris le double à ces diplômés pour trouver un emploi par rapport à ceux du Québec.
Le travail trouvé est-il cependant en lien avec la formation reçue ? Pour les deux niveaux d’études, oui, soit dans plus de 80 % des cas. Des données plutôt encourageantes pour ceux qui ont passé au moins trois ans à étudier dans un domaine.
Au baccalauréat, les diplômés en sciences de l’éducation ont eu plus de facilité à se trouver un emploi. Le taux le plus bas revient aux étudiants en sciences pures, soit 38,4 %. Ce résultat s’explique toutefois par le fait qu’une proportion importante d’entre eux poursuivait toujours des études en janvier 2013. À la maîtrise, les plus chanceux sont ceux en sciences de l’administration, qui connaissent un taux de placement de 90 %, contre 55 % pour les étudiants en lettres.
Et le salaire?
Parlons maintenant de salaire, élément tout de même essentiel puisque l’un des objectifs d’étudier vise notamment l’amélioration de ses conditions de travail et de ses perspectives d’avenir. Ces personnes qui travaillent à temps plein 20 mois après la fin de leurs études gagnent en moyenne 925 $ brut par semaine, pour les titulaires de baccalauréat, et 1 272 $ pour les titulaires d’une maîtrise.
Les diplômés n’échappent cependant pas à l’iniquité salariale. Les femmes obtiennent ainsi un salaire inférieur à celui des hommes, une différence qui varie entre 115 $ et 120 $ brut par semaine.
D’un point de vue global, les diplômés s’insèrent plus facilement sur le marché du travail que l’ensemble de la population active du Québec. Le taux de chômage des premiers observé en janvier 2013 s’élevait à environ 4,7 %, contre 7,1 % pour le reste de la population active. De quoi se conforter dans son choix d’avoir entrepris des études.
Comme chaque domaine d’études connaît sa propre réalité, consultez la situation des diplômés pour votre discipline à l’adresse suivante : http://www.mesrst.gouv.qc.ca/actualites/affichage-des-nouvelles/article/6198/.