Lorsqu’on souhaite absolument intégrer l’entreprise de ses rêves, doit-on envoyer son CV plusieurs fois ? Doit-on essayer d’entrer par un autre poste que notre spécialisation ?

GSoft est une entreprise techno des plus en vogue à Montréal. Après ses études, Sarah Dufresne rêvait d’y travailler à titre de recruteuse. Or, il n’y avait aucun poste du genre à pourvoir dans l’entreprise. Elle a été patiente. Elle a attendu qu’un poste de recruteur se libère, plutôt que de répondre à tous les affichages de la boîte montréalaise.

C’est aujourd’hui le conseil qu’elle donne aux chercheurs d’emploi qui désirent travailler dans l’entreprise de leurs rêves. « Tout est une question de qualité versus quantité, dit la recruteuse de GSoft. Un candidat a beaucoup plus de chances d’être retenu s’il soigne sa candidature que s’il postule à tous les postes qui passent. Pour nous, ça devient difficile de savoir ce qu’il désire vraiment. »

La spécialiste en recrutement n’écarte toutefois pas la possibilité d’envoyer son CV plus qu’une fois à une entreprise. « On peut postuler plus qu’une fois, affirme-t-elle. L’important, c’est de s’assurer qu’on a les compétences requises pour le poste convoité. » Et qu’en est-il des candidatures spontanées ? « Ça peut aussi être une bonne idée. Surtout que les postes ne sont pas toujours affichés ! »

Ultimement, la recruteuse croit en l’importance de réfléchir à ses intérêts professionnels et d’identifier ce qui nous motive ou nous passionne comme travailleur. C’est du moins un des éléments centraux qu’elle regarde dans une candidature. « La première chose que je demande quand je contacte un candidat, c’est de me décrire son poste de rêve. Ainsi, je peux savoir si je peux l’aider. »

CV : Doit-on mentionner nos références ?

À en juger par les échos obtenus de recruteurs et de conseillers à l’emploi, les références sont véritablement out !

Sarah Dufresne, recruteuse chez GSoft, avoue pour sa part ne pas les vérifier dans le processus d’embauche. « Nous avons d’autres outils pour valider le profil des candidats. »

Dans tous les cas, c’est à proscrire du CV. « Il est préférable de ne pas tenir pour acquis que l’employeur est intéressé par nos références et d’attendre que celui-ci nous les demande », explique Ivana Lemme, conseillère à l’emploi chez Optimum Talent.

« Le but du CV est de décrocher une entrevue d’embauche, rappelle Zaïda B. Mangones, conseillère chez CREMCV. Le moment de prendre les références arrive pendant ou après l’entrevue. »

Ivana Lemme souligne l’aspect logistique : « En incluant les références au CV, ça ne donne pas la chance au candidat de prévenir les personnes qui agiront à titre de références. »

Par ailleurs, on évite le cliché « Références fournies sur demande ». « Ce n’est plus d’actualité, dit Zaïda B. Mangones. Nous suggérons à nos chercheurs d’emploi d’optimiser l’espace du CV et d’ajouter du contenu à valeur ajoutée. » Cela dit, la conseillère invite les candidats appelés en entrevue à apporter trois références avec eux, idéalement dans un document intitulé « Liste de références » et incluant leurs noms et leurs coordonnées.