Vous voudriez voir le monde, mais les congés et l’argent vous manquent pour le faire. Joignez l’utile à l’agréable : partez travailler à l’étranger! En plus, savoir s’exporter est un atout certain dans le monde actuel, mais attention! N’est pas expatrié qui veut.

 

Notre monde bouge de plus en plus. Le tourisme est en plein essor, avec presque 1,2 milliard de séjours et une croissance de 7 % annuellement. La mondialisation de l’économie accentue les mouvements de main-d’œuvre et de marchandises, qui ont été multipliés par 2 et 4 respectivement depuis 30 ans.

 

Du coup, ce ne sont pas les occasions de transformer sa mallette en sac de voyage ou sa chaise de bureau en siège d’avion qui manquent. Le fait est que des gens prêts à bouger, on en cherche de plus en plus. Du coup, un court ou un long passage en hors de nos frontières est un point remarqué sur un CV. Et comme tout ce qui est rare est cher, c’est aussi une façon efficace de donner un sérieux coup de pouce à son salaire.

 

Payant, mais pas évident

Élargir son horizon géographique, c’est aussi élargir ses possibilités de carrière. En effet, quitter sa famille et ses amis pour aller se confronter à l’inconnu est une preuve de leadership, de curiosité et d’énergie que les recruteurs savent reconnaître et valoriser.

 

Et c’est logique, puisque réussir son expatriation n’est pas à la portée de tout le monde. Car derrière le projet exaltant de changer de vie et de connaître de nouvelles manières de faire les choses, se cache un océan de démarches à accomplir et de tracasseries administratives.

 

Visas, logement, scolarisation des enfants, protection sociale et questions de santé… Ceux qui traversent ce dédale administratif constituent déjà une espèce à part, tenace et débrouillarde. Heureusement, le gouvernement, bien conscient de l’intérêt stratégique d’envoyer des Canadiens partout sur la planète, offre de l’information aux aspirants à l’expatriation via Affaires étrangères et commerce international Canada https://www.voyage.gc.ca/abroad_a-letranger/work_travail-fra

 

Prêt? Partez

Préparer votre départ, c’est un peu comme le niveau 1 d’un jeu vidéo. Une fois dans votre nouvelle patrie, c’est le niveau 2 qui commence. C’est là qu’il faudra donner la pleine mesure de votre talent pour réussir votre intégration sociale et professionnelle. Vu l’ampleur des défis qui vous attendent, un peu de préparation ne peut pas faire de mal. Quelques conseils.

 

• Documentez-vous : pour bien fonctionner au sein d’une autre culture, il faut en connaître les croyances et les valeurs. Pouvoir prononcer quelques mots dans la langue d’un pays étranger est aussi apprécié par ceux qui l’habitent. Rien de mieux pour vous y préparer que de fréquenter des gens d’autres cultures – idéalement celle de votre future patrie d’adoption ou de la même région du monde — et en apprenant une nouvelle langue. http://www.iim.qc.ca/index.html

 

•          Faites de vous un citoyen du monde. Les autres expatriés que vous rencontrerez, notamment vos futurs collègues, sont généralement d’un haut calibre en matière de connaissances de notre planète et de ses habitants. Pour établir plus facilement des liens, être capable de parler de l’actualité internationale, de géographie ou de géopolitique est un gros plus. Soyez donc curieux, lisez, regardez et écoutez tout ce qui a rapport avec votre futur pays. Plus généralement, faites-vous une tête sur l’état du monde. http://www.etatdumonde.com/touslespaysdumonde/index.html

 

•          Testez votre aptitude aux changements. Qui dit grand voyageur dit grande faculté d’adaptation. Changer de pays est synonyme des nouveautés partout et tout le temps : amitiés, amour, travail, climat, paysages, horaires, nourriture… Il est donc indispensable d’avoir le goût de l’aventure, le sens de l’humour et de la curiosité. Il vous faudra aussi beaucoup, beaucoup de patience pour affronter les situations ou vous aurez du mal à comprendre, et à vous faire comprendre. Mettez-vous à l’épreuve par un stage ou du bénévolat dans des organismes qui vous feront connaître d’autres cultures, dans votre propre pays ou dans un autre.

 

Dernier conseil : un séjour dans votre future patrie d’adoption est vivement recommandé avant de faire le grand saut. Si vous n’y supportez pas la chaleur accablante ou les rapports hiérarchiques ultrarigides, mieux vaut s’en rendre compte avant d’avoir expédié votre canapé…