La bonne réponse à la question qui tue

Lors d’un entretien d’embauche, on consacre toute son énergie à se présenter sous son meilleur jour et à exceller dans le marketing de soi, mais, tôt ou tard, arrive le moment de dévoiler ses faiblesses. Quelques conseils pour bien se préparer à la question qui tue!
Être vrai
« La première règle : pour être crédible, soyez vrai », tranche Ginette Desforges, associée chez BrioRH, une firme de gestion des ressources humaines. On évite donc la réponse toute faite et les formules du genre : Il faudrait demander à ma femme ou encore Je n’en ai pas vraiment! Lorsque l’on manque de sincérité, le non-verbal parle beaucoup plus qu’on pense, particulièrement en situation de stress. Aussi, le fait de nier nos faiblesses peut démontrer un manque de préparation pour l’entrevue et une flagrante lacune dans notre connaissance de soi. « Que ce soit pour bien répondre à cette question ou à toute autre, il est primordial de bien se connaître et de prendre le temps de faire une rétrospective de son cheminement de carrière », ajoute Ginette Desforges.
Analyser l’offre d’emploi
Les détails de l’offre d’emploi ou encore la description du poste sur le site d’Emploi Québec, dans le cas du marché caché, permettent de faire le parallèle entre nos forces et faiblesses et les besoins de l’employeur. Les qualités indispensables à l’emploi peuvent nous donner des indices sur la faiblesse à révéler et celles à garder pour soi, question de ne pas non plus se dévaloriser.
Mettre en contexte
Une fois que l’on a choisi notre trait à améliorer, « les bottines doivent suivre les babines! », affirme Ginette Desforges, forte d’une expérience de plus de 20 ans dans le domaine. Il est fortement conseillé de donner des exemples concrets liés à sa vie professionnelle. Tout est dans la façon d’exprimer sa faiblesse. C’est mieux de donner une explication claire et concise pour ne pas laisser le recruteur s’imaginer le pire et, ainsi, éviter de passer la moitié de l’entrevue sur cet aspect de nous. Idéalement, on opte pour une imperfection mineure et corrigible sur laquelle on a déjà travaillé, et non un défaut bien ancré. « C’est le moment de démontrer les actions que l’on a mises en place pour s’améliorer et trouver une solution », précise-t-elle.
Par exemple : Je maîtrise mal le temps lorsque j’anime une réunion et il m’arrive de déborder de l’horaire. Je fais des efforts pour me structurer davantage et je crois m’être beaucoup amélioré dans la dernière année.
Ne pas sous-estimer la pratique
On évite de chercher une réponse à la dernière minute dans la salle d’attente de l’employeur. Que l’on s’exerce avec un ami ou encore devant le miroir, l’important est d’articuler à voix haute notre réplique et de la peaufiner au besoin.
« Il faut garder en tête que cette question est posée avant tout pour ouvrir la discussion, échanger avec le candidat et aller plus loin que ce qui est inscrit dans le CV », soutient Ginette Desforges. La réponse a un réel impact sur l’analyse de la personnalité et permet également de voir le rôle que jouerait le candidat au sein de l’équipe en place. Mieux vaut donc éviter de se faire surprendre par la question et plutôt l’utiliser à son avantage!
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