Vous venez d’avoir 30 ans. Votre travail actuel ne correspond plus à vos ambitions. De nouvelles études peuvent s’avérer l’occasion de changer de vie. Avant de faire table rase, il vaut toutefois mieux savoir ce qu’implique un retour sur les bancs d’école. Soyez préparés à rencontrer des obstacles, et à les contourner!

1. L’argent
Retourner aux études signifie une réduction partielle ou totale des activités professionnelles. Envisagez donc une manière de financer votre projet. Ne comptez pas sur votre employeur. Rares sont ceux qui acceptent de payer pour de longues formations, qui risquent en outre de vous donner envie d’aller voir ailleurs!

Quant au système de prêts et bourses du gouvernement du Québec, il n’est pas avantageux pour ceux qui ont reçu un salaire au cours de l’année avant le retour aux études. Encore moins si vous étudiez à temps partiel, le prêt octroyé ne couvrant que les droits de scolarité. La plupart des institutions financières offrent des marges de crédit conçues pour les étudiants, mais il faudra les combiner avec un autre revenu.

Peu d’incitatifs financiers donc, sauf vos propres ressources. Sachez qu’il est possible de retirer jusqu’à 20 000 $ de votre REER pour retourner aux études à temps plein, sans payer d’impôts sur cette somme.

2. Le temps
Après avoir renoncé à vos économies et/ou à votre niveau de vie, il faudra vous adapter à des horaires atypiques. Avant de s’embarquer dans l’aventure, il faut additionner les heures d’études qui s’ajouteront à vos activités régulières, surtout si vous avez des enfants. Rappelez-vous que les soirées, voire les week-ends des étudiants sont souvent dédiées aux travaux, ou à la préparation des examens. Le rythme risque de s’accélérer. Heureusement, trentenaire que vous êtes, vous aurez une meilleure capacité d’organisation que durant votre adolescence.

3. Connaître les possibilités
Déconnecté du milieu scolaire, vous n’êtes pas au fait des derniers programmes prometteurs, des avantages de chaque institution ou des prérequis. Prenez le temps de faire des recherches sur internet, de profiter des journées portes ouvertes ou de téléphoner à des responsables de programmes. Vous pouvez même obtenir un rendez-vous avec un orienteur scolaire qui vous renseignera.

4. Se sentir vieux
« Je me sens vieux », répètent couramment les étudiants plus âgés. Vos collègues sont trop rapides sur la gâchette technologique et ils comprennent à la vitesse de l’éclair ? Durant la période d’adaptation à la salle de classe, vous risquez de vous sentir frustrés par votre « cerveau trop lent ». Rapidité et flexibilité mentale ne sont peut-être pas vos forces, mais votre culture générale et la diversité de votre vocabulaire peuvent très bien compenser.

Assurez-vous également de connaître toutes les ressources à votre disposition. La plupart des établissements d’enseignement supérieur ont des centres d’aide à l’apprentissage et offrent des formations sur la recherche, la lecture rapide ou la rédaction. Les conseillers pédagogiques, bibliothécaires et autres spécialistes de la persévérance scolaire sont vos alliés !

5. Envie d’action
Après avoir goûté à la vie active, vous vous sentirez peut-être en retrait du monde aux études. Le décalage entre ce que l’on présente en classe et les véritables impératifs du marché du travail vous apparaîtra. Essayez de voir positivement ce moment pour prendre du recul. Profitez de la réflexion, si difficile dans le feu roulant professionnel.

En vieillissant, la croyance veut que l’on devienne plus sage. La vie enseignerait à calculer les risques que l’on prend. Mais la prudence de l’âge ne devrait pas empêcher de réaliser ses rêves.