L’art de déléguer

Oubliez le vieil adage qui dit que l’on n’est jamais mieux servi que par soi-même. Si vous êtes un gestionnaire occupé, sachez que le fait de déléguer vous rendra plus performant, et plus disponible!
De plus, prouver que vous êtes indispensable ne vous rendra pas meilleur aux yeux de votre entreprise, puisqu’une des tâches les plus importantes d’un gestionnaire est d’aider son équipe à développer ses aptitudes.
Pourquoi déléguer?
« Je ne sais pas ce qu’ils feraient sans moi », dites-vous parfois en évoquant une possible absence du bureau? Même si cela peut paraitre rassurant, c’est en fait l’inverse dont vous devriez vous vanter.
Votre rôle, en tant que bon patron, est d’aider vos troupes à voler de leurs propres ailes. Et quand elles pourront enfin se passer de vous, elles ne tariront pas d’éloges sur la confiance que vous leur avez donnée.
Si vous êtes complètement débordé et ne comptez plus vos heures tandis que vos collaborateurs semblent avoir de l’énergie à revendre, il est peut-être temps que vous vous déchargiez de certaines tâches.
Il n’est bien sûr pas question de les accabler de vos besognes ingrates, mais plutôt de répartir votre surplus de travail selon les aptitudes de chacun. Vous retrouverez un semblant de vie, et eux auront la chance d’apprendre de nouvelles choses. Cette démarche les motivera et renforcera l’aspect indispensable au bon fonctionnement de votre entreprise; le travail d’équipe.
Les clés d’une bonne délégation
Tout d’abord, il est essentiel d’identifier les différentes tâches à déléguer. Quelles sont celles dont vous pouvez vous départir? Le dossier qui vous gruge 20 minutes tous les jours ne pourrait-il pas être entre d’autres mains?
Essayez de déterminer les activités qui interfèrent avec ce pour quoi vous avez été engagé. Ensuite, évaluez ce que chaque tâche que vous voulez confier exige, puis ciblez les compétences de ceux que vous jugerez motivés à vous aider.
Rencontrez ensuite les personnes concernées afin de leur confier leur mission. Vous devez impérativement fixer des règles de cette nouvelle collaboration et vous assurer qu’elles sont bien assimilées.
Établissez les objectifs à atteindre et précisez si vous désirez que le mandat soit mené à terme selon vos procédures, ou si vous jugez que votre collaborateur est suffisamment autonome pour mener à bien le dossier.
Des rencontres ponctuelles devront également être mises en place pour vous assurer qu’il va dans la bonne direction. Faites-lui comprendre que vous êtes disponible s’il en éprouve le besoin.
Et après?
Une fois la tâche accomplie, un bilan est indispensable pour l’une et l’autre des parties. Passer à travers le processus qui a mené au dénouement, heureux ou non, permettra de souligner les bons et moins bons points. N’hésitez pas à féliciter votre collaborateur s’il y a lieu, et à l’encourager si des aspects sont à améliorer.
Résultat : vous avez gagné une collaboration précieuse, en plus de permettre au mandataire de développer ses compétences, il gagnera en confiance. Parions que ce partenariat incitera vos collègues à faire de même et à ainsi vous faire gagner un temps précieux!