Le célèbre motivateur Jean-Marc Chaput a une formule plutôt imagée pour parler de la gestion de l’échec : « Quand tu reçois un coup de pied au cul, recule pas… avance ! T’as déjà ton élan! »

Voilà qui résume fort bien avec quel état d’esprit nous devrions accueillir ces pelures de banane sur lesquelles on glisse parfois. Ce n’est hélas pas une sagesse répandue.

Tout le monde réagit à l’échec à sa manière. Des chercheurs américains ont même identifié 11 « personnalités » représentant autant de façons de réagir à l’échec. Ces « personnalités », en lesquelles pourraient se reconnaître 70% de la population américaine, ont à divers degrés du mal à bien gérer l’échec.

Il y a ceux qui prennent des petites erreurs pour des catastrophes, ceux qui anticipent le pire avant même d’avoir commencé un projet, ceux qui sont incapables de reconnaître l’échec quand il ont les deux pieds dedans ou encore ceux qui ont tendance à blâmer la planète entière avant eux-mêmes…

Or, nous aurions sans doute beaucoup à apprendre des scientifiques, selon un excellent billet écrit par l’entrepreneur américain James Clear sur son blogue. Selon lui, nous devrions traiter l’échec comme le font les scientifiques. Voici pourquoi.

1. L’échec est une donnée utile

Dans leur labo, les scientifiques mènent de multiples expériences. Certaines obtiennent des résultats positifs, d’autres des résultats négatifs. Peu importe le résultat, par contre, toutes les expériences génèrent de nouvelles données qui peuvent ultimement mener à une percée.

L’important est d’arriver à tirer des enseignements utiles de ces erreurs, de les analyser froidement et de se remettre rapidement dans l’action en considérant désormais ce risque d’erreur.

Ne pas reconnaître l’échec de façon rigoureuse et objective nous empêche d’en tirer des informations cruciales pour la suite…

2. L’échec fait partie du processus

Dans le monde scientifique, les essais et les erreurs sont des étapes normales et prévues. Aussi, l’échec n’est pas considéré comme un hasard, une infortune, un manque de chance ou une incompétence. C’est dans l’ordre des choses. Point.

Il en va de même pour votre carrière ou vos projets. Tantôt on gagne, tantôt on perd. L’important, comme le dit Jean-Marc Chaput, c’est d’avancer.

Une fois que l’on a accepté que l’échec fait partie de la vie, on a tendance à le gérer de façon plus pragmatique.

Quand l’échec ne prend pas par surprise, on ne risque pas d’être pris au dépourvu, de ne pas savoir comment l’aborder, de se laisser aller à une attitude négative qui ne ferait qu’aggraver les conséquences de l’échec.

3. L’échec n’est pas personnel

Lorsqu’un scientifique se plante au cours de son expérimentation, il n’en conclut pas qu’il est scientifique incompétent qui devrait derechef accrocher son sarrau.

Quand vous vous trompez, ne le prenez pas personnel. Votre existence entière n’est pas un échec si on vous a congédié d’un poste parce que vos compétences n’étaient pas à la hauteur des attentes. Vos compétences sont des outils que vous avez en poche, ceux-ci ne sont pas inadéquats. Pouvez-vous les rendre adéquats, et comment?

Déjà, en considérant la cause de l’échec et vous-même comme deux entités, vous évitez de sombrer dans la déprime et gardez la tête froide.

Voyez donc votre carrière comme une expérience scientifique. Vous trébucherez, vous commettrez des erreurs, vous en payerez les conséquences. Mais, pour paraphraser James Clear dans son blogue : l’échec est simplement le prix à payer pour atteindre le succès.

 

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