L’attitude au travail, une question de génération

C’est bien connu, la génération des Y, ces jeunes aujourd’hui âgés entre 25 et 35 ans, sont souvent targués d’être impatients au travail, volages, priorisant la vie personnelle et ambitieux. Une étude publiée récemment par le réseau social Linkedin vient préciser certaines caractéristiques de cette génération de travailleurs qui prennent désormais le marché du travail d’assaut.
Un des éléments qui ressort le plus : l’importance des relations interpersonnelles au travail. Les Y cherchent à tisser des liens plus solides avec leurs collègues, allant jusqu’à continuer à les fréquenter en dehors des heures de bureau. Ainsi, 28% des travailleurs de cette génération ont déjà envoyé un SMS à leur supérieur en dehors du travail pour une raison personnelle, contre seulement 10% pour les baby boomers. Ces derniers sont également plus mal à l’aise de partager leur salaire ou leurs problèmes familiaux, tandis que 67% des jeunes Y sont prêts à le faire. Même constat du côté de l’amour au travail, de moins en moins tabou. Toutes générations confondues, 37% des Canadiens ont entamé une idylle au travail, et les Québécois mènent la marchent avec 55% des employés ayant tissé des liens amoureux au bureau.
Il faut dire que cette génération considère que le social est un tremplin pour leur carrière. D’ailleurs, malgré leur soi-disant intérêt à valoriser les relations personnelles au travail, ils sont plus nombreux que les baby boomers à se dire prêts à sacrifier une amitié pour une meilleure possibilité d’avancement! Quoi qu’il en soit, il ressort du rapport que les relations personnelles au travail contribuent grandement au bonheur et à la motivation.
S’ajuster aux nouvelles mentalités
De telles données pourraient permettre aux patrons de comprendre comment retenir leurs bons employés. L’an dernier, le magazine Forbes proposait 8 tactiques pour stimuler la productivité des Y qui, contrairement à leurs prédécesseurs, ne sont pas très axés sur les pensions de retraire et les grands bureaux en coin avec vue sur le Mont-Royal. Outre les relations interpersonnelles, ce qui les motive serait surtout la flexibilité et les défis! Bref, il faut qu’ils puissent entrevoir avec clarté des possibilités d’avancement intéressantes. Selon le magazine Time, d’ici 2025, le trois quart des travailleurs actifs à travers le monde seront issus de la génération Y. À considérer!