Le recrutement « social »

Le recrutement dit « social » ou 2.0 : par qui, pour qui et comment.
Par recrutement social, on entend toute action de recrutement en ligne par les médias sociaux. En particulier la veille, la recherche active de candidats, la consultation de profils et le premier contact avec les candidats prometteurs. À ces actions d’approche directe s’ajoute aussi, selon les définitions, la diffusion d’offres d’emploi en utilisant les réseaux sociaux comme outil marketing.
Le recrutement social, ici et ailleurs
Aux États-Unis, selon un sondage de Jobvite Social Recruiting, ce serait 89 % des entreprises qui se seraient servis des médias sociaux pour le recrutement. On retrouve le même pourcentage chez leurs cousins britanniques. Dans la francophonie, l’utilisation est moins étendue : 49 % des entreprises françaises auraient intégré les médias sociaux dans leurs initiatives de recrutement. Au Québec, on peut s’attendre à une proportion semblable. Un sondage de CareerBuilder précise en effet que les profils Facebook des candidats sont consultés par 52 % des employeurs canadiens et les comptes LinkedIn, par 39 % d’entre eux.
Attention : on ne fait pas nécessairement allusion ici à des actions de recrutement social « pures ». Il peut s’agir de la simple consultation des profils sociaux de candidats d’abord retenus par un processus de recrutement plus traditionnel. Les actions de recrutement 100 % « sociales » comme celles du « lipdub » de l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal sont encore rares dans la province.
Le recrutement social dans les organisations
Sans grande surprise, ce sont les entreprises dans les centres urbains qui utilisent le plus les réseaux sociaux pour recruter des candidats. Une étude de RégionJob précise que ces recruteurs 2.0 sont soit des petites entreprises (moins de 49 employés), soit des très grandes (plus de 500 employés).
Le recrutement social commence timidement en entreprise, d’abord par une approche plus passive de consultation des profils de candidats (86 % des organisations selon l’étude Job Screening with social networks de Reppler), qui est tout de même amorcée avant même la première rencontre dans 47 % des cas. Carrément un nouveau réflexe des employeurs!
La proportion des organisations plus proactives qui font la veille de candidats potentiels sur les réseaux sociaux augmente quant à elle année après année, se chiffrant à 56 % en 2011 chez les employeurs qui recrutent en ligne.
Quels réseaux sont les plus consultés par les employeurs? Selon un rapport des activités de recrutement par BullHorn Reach, LinkedIn est le réseau de référence pour les recruteurs (48 %), mais il est rarement utilisé seul : 21 % des recruteurs qui utilisent les médias sociaux choisissent le populaire trio LinkedIn, Twitter et Facebook pour sonder des candidats.
Qui recrute-t-on par le recrutement social?
Les jeunes diplômés sont des candidats couramment visés par les réseaux sociaux (64,4 %), selon une étude récente de Viadeo. Fait plus surprenant : ce sont les cadres qui sont les plus activement recrutés! Les candidats diplômés du premier ou deuxième cycle ont en effet la cote du 2.0. Plus leur réseau est développé, notamment sur LinkedIn par des références et des recommandations, plus leur profil est considéré comme désirable par les recruteurs.
Trucs pour chercheurs d’emploi
Impossible de passer à côté : vos profils sociaux seront consultés… Fait intéressant : selon une étude de CareerBuilder, les réseaux sociaux ont plus souvent nui qu’ils ont aidé un candidat à obtenir un emploi (34 % contre 29 %). De l’information ou des photos jugées inadéquates sont à blâmer la plupart du temps, de même que les fautes d’orthographe ou tout autre faux pas jugé comme une preuve des faibles aptitudes communicationnelles du candidat. Un petit ménage s’impose donc avant même de développer son réseau!