Le robot intelligent : un ami qui vous veut du bien

Le physicien Stephen Hawking et d’autres scientifiques mettent le monde en garde contre les progrès de l’intelligence artificielle, potentiellement dangereuse pour l’humanité. Quand on sait tous les avantages qu’on en tire aujourd’hui et qu’on s’intéresse aux possibilités de demain, c’est un avertissement plutôt embêtant! Tour d’horizon.
Toutes les réponses en 0,34 seconde
L’apport le plus visible de l’intelligence artificielle dans nos vies est sans doute l’émergence des moteurs de recherche comme « Google, Bing, Yahoo! et Facebook », mentionne Yoshua Bengio, professeur titulaire à l’Université de Montréal et chercheur en intelligence artificielle.
En fait, c’est la combinaison d’ordinateurs puissants avec des algorithmes complexes qui a rendu possible la cueillette, le traitement et le classement de la somme astronomique d’information présente sur la Toile. Grâce à l’intelligence artificielle, on peut désormais trouver une pizzeria de quartier en 0,34 seconde.
Un robot qui vous comprend
Les technologies de reconnaissance vocale et visuelle sont déjà bien avancées. On n’a qu’à penser à Émilie, la réceptionniste virtuelle de Bell, ou à des applications comme Google Images qui permet de traquer une image sur le Net. Ce n’est qu’un début.
Dans l’avenir, M. Bengio croit que « l’impact le plus important sera dans tout ce qui touche aux interactions entre humains et machines. La compréhension du langage va lentement progresser. L’ordinateur va mieux nous comprendre ». Un débouché possible? Il y a ce robot professeur nommé Saya, conçu au Japon.
L’œil du Grand Frère
Yoshua Bengio est moins enthousiaste devant certaines tendances de l’heure : « Il y a déjà un impact qui me plaît moins : c’est tout ce qui touche à la surveillance et au militaire. La capacité à analyser le contenu des images a fait un bond spectaculaire, et ça va continuer à s’améliorer. Donc, les caméras de surveillance deviennent soudain plus puissantes, et il y a le danger de Big Brother… »
Des robots qui risquent leur vie
D’autres avancées semblent plus heureuses. À long terme, on peut même imaginer que le fameux « top 10 des métiers dangereux » ne contiendra plus que des emplois occupés par des robots. La recherche est déjà commencée.
En France, l’entreprise Irstea développe un robot agricole qui conduit des tracteurs. Ici au Québec, l’IREQ a conçu un robot « monteur de ligne » capable d’inspecter des installations à haut voltage. Il s’appelle LineScout, et il ne semble pas trop inquiet des risques associés à son nouvel emploi.
Et la mise en garde, elle?
Dans sa mise en garde, Stephen Hawking n’était pas en train de se demander si l’intelligence artificielle aurait un impact positif ou négatif sur nos vies. Il annonçait ni plus ni moins que la disparition du genre humain.
Pour en arriver là, M. Bengio croit qu’il faudrait développer une « super-intelligence » qui relève encore de la science-fiction. « Bien sûr, ça n’empêche pas de garder l’œil ouvert, mais il n’y a pas de quoi paniquer en ce moment! » On peut dormir tranquille, donc. Tout en sachant que Big Brother veille sur nous…