Le téléphone intelligent nuit au bien-être

Les étudiants qui utilisent davantage leur téléphone intelligent obtiennent de moins bonnes notes et sont plus anxieux que les autres.
C’est ce que révèle une nouvelle étude de l’Université d’État de Kent, en Ohio, publiée dans la revue spécialisée Computers in Human Behavior. L’équipe de chercheurs, dirigée par Andrew Lepp, a essayé de comprendre si l’usage grandissant des appareils mobiles avait un lien avec la hausse des troubles anxieux chez les jeunes.
Près de 500 étudiants ont été interrogés concernant leurs habitudes en matière de téléphone intelligent, en plus de passer divers tests cliniques pour évaluer leur niveau d’anxiété et le degré de satisfaction qu’ils estiment avoir de leur vie. Ces derniers ont également autorisé les scientifiques à accéder à leurs résultats scolaires.
Les accrocs sont moins bons élèves
Et les résultats de cette étude sont sans appel ; plus un sujet est accroc à son téléphone, plus il est angoissé et insatisfait quant à sa qualité de vie.
En effet, bon nombre d’élèves ont avoué être constamment distraits et détournés de leurs activités universitaires, à la maison ou pendant les cours, ce qui nuirait à leurs performances scolaires.
Toujours selon les chercheurs de l’Université d’État de Kent, les mauvaises notes augmenteraient l’anxiété. Aussi, être connecté et joignable en tout temps ferait naître un sentiment d’obligation sociale et de pression.
Que ce soit pour naviguer sur le Web, passer des coups de fil, ou encore écrire des textos, le cellulaire prend donc trop de place dans notre quotidien et affecte dans l’exécution de nos tâches.
Pas la première étude du genre
Cette nouvelle étude fait d’ailleurs écho à leur précédente enquête, qui avait établi un lien entre l’utilisation intempestive des téléphones intelligents et la sédentarité, à l’origine de nombreux problèmes cardiorespiratoires.
La Dre Karla Murdock, de la Washington and Lee University, en Virginie, avait elle aussi révélé que ceux qui envoient le plus de textos dorment moins bien et sont plus stressés.
Toujours à portée de la main, les appareils mobiles perturberaient le repos à force d’émettre des notifications, en plus de priver les jeunes d’au moins une heure et demie de sommeil en moyenne, ceux-ci préférant jouer plutôt que dormir.
Décrocher pour diminuer le stress
Si ces enquêtes ont été réalisées auprès d’adolescents et de jeunes adultes, pour qui les nouvelles technologies n’ont plus de secret, les scientifiques recommandent tout de même à l’ensemble de la population d’utiliser ces appareils avec discernement.
En effet, Andrew Lepp et son équipe affirment que de décrocher pour reconnecter avec nous-même au moins 15 minutes par jour permettrait de réduire le stress de façon significative, en plus d’améliorer nos fonctions cognitives comme l’attention et la mémoire.
Cela vous paraît insurmontable? Et si vous alliez vous promener dehors (sans écouteurs), ou repreniez le bon vieux bouquin entamé jadis, avant d’être l’heureux propriétaire de votre petit bijou technologique?