Comme recruteuse professionnelle, je sais ce que les personnes de mon secteur (et nos clients) cherchent lorsqu’ils évaluent un candidat ou un CV. Voici les cinq facteurs qui peuvent accroître ou compromettre vos chances d’obtenir un emploi.

1. Fidélité envers la société (n’abandonnez pas le bateau)

Selon mon expérience, voici le facteur le plus important pour les clients. Généralement, il faut avoir travaillé pour chacun de ses employeurs un minimum de trois ans; ou plus, c’est encore mieux. Pourquoi? Ce seul facteur vous décrit, en un clin d’oeil, comme une personne fidèle à ses employeurs, probablement douée et certainement aimable. Vous êtes donc le candidat idéal. La plupart des clients, et en conséquence les recruteurs, vont éviter les candidats qui changent d’emploi à répétition, chaque année – vous n’aimez peut-être pas votre emploi, mais il vaut parfois mieux l’endurer pendant un certain temps, si vous le pouvez, avant de passer à une autre étape de votre carrière.

2. Expertise ou ensemble de compétences spécialisées (l’EXPÉRIENCE)

Malheureusement, les recruteurs travaillent généralement avec des candidats expérimentés, qui ont beaucoup d’ancienneté ou qui sont spécialisés, tout simplement parce qu’ils sont difficiles à dénicher par les clients et que ceux-ci vont payer pour le recrutement de tels talents. Cela étant dit, si vous êtes en début de carrière, une bonne conversation avec un recruteur peut vous diriger dans votre recherche ou vous donner des renseignements sur le secteur d’activité que vous tentez de joindre. Adoptez une approche proactive et agissez comme votre propre recruteur. Faites votre promotion en rencontrant le plus de gens possible et diffusez votre CV. Une attitude gagnante va impressionner une société qui cherche des employés et pourrait vous donner la chance que vous attendiez.

3. Expérience pertinente au secteur d’activité prisé et au Canada

Voilà un élément clé si vous cherchez du travail au Canada. Parfois, c’est un piège – si vous êtes un nouvel arrivant au Canada, comment pouvez-vous accumuler des expériences professionnelles canadiennes si personne ne vous engage? Il existe des agences sans but lucratif qui se spécialisent dans ce genre de situations et qui peuvent vous aider, par exemple COSTI ou The Career Foundation. Le bénévolat peut aussi être une bonne façon d’obtenir des contacts et de l’expérience au Canada.

4. Minimiser les périodes entre les emplois (ou encore mieux, les éviter)

Si les périodes creuses existent (la vie n’est pas toujours parfaite), demeurer sans emploi pour une période prolongée signifie généralement que vous avez perdu votre emploi ou que vous avez été congédié. Cependant, il y a toujours des exceptions, et si vous faites partie des exceptions, tentez d’adopter une attitude proactive lorsque vous abordez ces questions dans votre lettre de présentation lorsque vous communiquez avec des sociétés ou des recruteurs. Si vous avez pris un congé de maternité, ou que vous vous êtes absenté pour vous occuper d’un parent vieillissant ou que vous êtes retourné aux études pour parfaire vos compétences – soulignez-le, puisque ce sont là des raisons valides pour justifier les creux.

5. Détails!

Plusieurs candidats expérimentés que je rencontre omettent de souligner ou de décrire de manière détaillée leur expérience de consultation ou de gestion de projet. Il n’existe pas de règle rigide  et sans appel concernant la longueur de votre CV. Cependant, l’ancienne règle « une page » ne s’applique pas tout le temps. Si vous avez vingt ans d’expérience, montrez-le. Un CV de sept ou huit pages est commun pour les candidats d’expérience ou de haut niveau d’expertise avec lesquels je travaille.

Ces facteurs représentent les facteurs généraux recherchés par les recruteurs dans un CV. Si cela ne s’applique pas à vous, PAS DE PANIQUE. La connaissance de ces principes de base peut vous guider dans le futur et n’oubliez pas qu’une personnalité aimable et extravertie, ainsi qu’une attitude positive peuvent vous mener loin.