Les Canadiens de moins en moins fidèles…professionnellement

Plusieurs l’évoquaient, mais une récente étude de Randstad Workmonitor le confirme : les employés Canadiens, comme la plupart des autres dans le monde, sont de moins en moins loyaux face à leur employeur. En fait, 65% d’entre eux seraient prêts à changer d’emploi pas mal n’importe quand!
« Il n’y a pas si longtemps, rester 30 ans dans la même entreprise témoignait de la loyauté d’un d’employé. Aujourd’hui, on s’extasie lorsqu’il reste plus de 5 ans! », constate Patrick Poulin, vice-président exécutif pour l’est du Canada chez Randstad. La multiplication des opportunités et des médias sociaux combinée à un effet de rareté dans la main-d’œuvre contribue au comportement volage des professionnels. Et pas seulement chez les jeunes! « Les fameux Y sont souvent pointés du doigt comme étant infidèles, mais la réalité c’est que les employés de toutes les générations sont désormais ouverts aux nouvelles possibilités et cherchent constamment à améliorer leurs conditions », confirme Patrick Poulin. En plus d’une bonne ambiance de travail, le salaire et les avantages sociaux sont évidemment au top des priorités des travailleurs. D’ailleurs, à travers le monde, 75% des gens sont prêts à changer d’emploi pour un meilleur salaire.
Par ailleurs, pas moins de 69% des Canadiens quitteraient leur emploi actuel pour faire avancer leur carrière et 58% pour un emploi plus axé sur leur domaine d’études. Globalement, la tendance est très similaire, bien que les pays nordiques soient un peu plus fidèles.
Objectif : Rétention
Il est évident qu’un taux de roulement élevé n’est pas une bonne nouvelle pour les entreprises, qui doivent investir dans la formation et qui voient souvent leur productivité ralentir en plus de fragiliser des relations avec certains clients. « Il faut trouver la bonne formule pour attirer la main-d’œuvre de qualité, mais aussi la garder », précise Patrick Poulin. Les mots-clés? Écoute, Proactivité et Adaptation. « Idéalement, l’employeur doit s’asseoir avec son employé sur une base régulière afin de s’assurer de sa satisfaction. Il faut avoir une idée du cheminement de chaque travailleur, savoir où il veut aller, ses projets, etc. », explique le vice-président exécutif.
Tout un défi! On peut dire donc penser que les employés sont un peu plus gâtés que par le passé, puisque la tendance globale incite les employeurs à redoubler d’efforts pour créer un environnement stimulant pour son personnel.