Qu’ont en commun les journalistes, les ouvriers forestiers, les militaires, les acteurs et les travailleurs des plateformes pétrolières ? Selon CareerCast, ce sont les 5 pires emplois à occuper en 2013. Le site a publié en avril dernier une liste des 200 meilleurs et pires emplois de l’année.

Êtes-vous heureux au travail ? Votre emploi comble-t-il toutes vos attentes ? CareerCast, un site dédié à l’emploi, publie annuellement depuis 1988 son palmarès des meilleurs et des pires emplois. Et qui sont les heureux élus à la première place ? Les actuaires !

À l’émission News Hub, Lauren Weber, journaliste au Wall Street Journal, commente les résultats de l’étude de CareerCast : « Les actuaires arrivent en première position, mais la plupart des gens ne savent pas en quoi consiste ce travail ! »

Selon l’Institut canadien des actuaires, ce sont « des professionnels du monde des affaires qui appliquent les mathématiques aux problèmes financiers ». Ils ont des connaissances poussées en mathématique financière, en statistique et en théorie des risques pour résoudre des problèmes liés notamment aux régimes de retraite, aux sociétés d’assurance ou aux programmes sociaux.

Pour le meilleur…
Et pourquoi les actuaires se retrouvent-ils en première position, suivis de près par les ingénieurs biomédicaux, les ingénieurs en logiciel, les audiologistes et les planificateurs financiers ?

L’évaluation est faite en fonction de plusieurs critères et sous-critères, incluant l’environnement de travail, les facteurs affectifs et physiques, le revenu, les perspectives d’emploi, les possibilités d’avancement, la vitalité du secteur d’emploi et des facteurs de stress comme la quantité de travail, la compétitivité, la dangerosité, le fait de travailler en public ou d’avoir la vie d’autres personnes en ses mains.

Chaque critère et sous-critère est évalué et plus le pointage est élevé, plus l’emploi se retrouve en bas de la liste. Par exemple, « actuaire » a reçu 123 points (excellent environnement de travail, peu de stress, bon salaire et perspectives brillantes), alors que « journaliste » en a reçu 1120, car les perspectives d’emplois sont catastrophiques, le stress élevé et l’environnement de travail épouvantable. L’an dernier, ce sont les ingénieurs en logiciel qui trônaient au sommet du palmarès.

Pour arriver à ces résultats, la firme CareerCast sélectionne d’abord des métiers en fonction du marché du travail actuel et ensuite de la disponibilité des données. Ce sont les statistiques du département du Travail américain et d’autres agences gouvernementales qui sont utilisées pour compiler la présente liste.

…et le pire
En 2012, la profession d’acteur occupait la 178e place (elle est maintenant au 197e rang), et les 5 pires emplois incluaient aussi la profession d’exploitant de ferme laitière (au 195e rang en 2013), en plus de celles de journaliste, d’ouvrier forestier, de militaire et de travailleur des plateformes pétrolières.

Lauren Weber du Wall Street Journal explique que son propre emploi, « reporter » ou journaliste obtient ce résultat pitoyable (il était au 196e rang en 2012), puisque le milieu des médias est en profonde mutation. « Ce résultat est la combinaison de plusieurs choses, dont des perspectives d’emploi épouvantables, le fait que les journaux se déplacent de plus en plus en ligne et que les salles de rédaction rapetissent, sans compter que plusieurs d’entre elles ferment leurs portes. Tout cela cause beaucoup de stress aux professionnels des médias. »

Et les emplois ayant mauvaise réputation ou encore les plus dangereux, comment se qualifient-ils ? Éboueur arrive au 160e rang, technicien de décontamination nucléaire au 65e, thanatologue ou directeur de services funéraires, au 116e rang. Comme quoi, le bonheur des uns fait le malheur des autres.