Les pires patrons de l’univers!

Ils sont si tyranniques qu’ils ont passé à l’histoire. Ces « pires patrons de l’univers » vous donneront l’impression d’avoir bien de la chance au bureau, finalement.
Charles Boycott, le « père » du boycott
Ce propriétaire terrien britannique du 19e siècle était tellement haï de sa communauté qu’il a donné naissance au verbe « boycotter ». En 1880, une famine imminente pousse la Land League d’Irlande à demander à Charles Boycott de baisser de 25 % les loyers de son comté. Devant son refus et ses tentatives d’éviction, les paysans ont boycotté la récolte des champs, forçant le propriétaire terrien à appeler des troupes britanniques pour faire la récolte. L’affrontement qui a suivi a coûté une fortune à la Couronne britannique et a consacré Charles Boycott comme le patron haï à l’origine du nom de ce blocus économique.
George Pullman, le roi des détestables
Au 19e siècle, cet industriel américain a bâti une ville entière où il logeait les travailleurs de son usine de voitures-lits. Jusque-là, tout va bien… mais Pullman coupe si radicalement le salaire de ses employés qu’il ne leur reste que trois ou quatre sous pour se nourrir après avoir payé leur loyer. Il ne les paie d’ailleurs qu’en monnaie «Pullman Scrip», utilisable seulement dans sa ville. On dit qu’il s’amusait d’ailleurs à «jouer» avec les résidents, comme un Dieu tout-puissant dans le jeu Les Sims.
La situation a tellement dégénéré que les troupes militaires fédérales ont dû être appelées en renfort pour réprimer la grève des travailleurs de 1894. À la mort de Pullman, les autorités ont dû utiliser un cercueil d’acier enterré sous plusieurs tonnes de béton, tellement elles craignaient que les habitants ne déterrent le cadavre pour le battre « à mort ».
J. Edgar Hoover, tyran du FBI
Hoover était le premier directeur du FBI de 1932 à 1971, et probablement le plus craint et détesté. Ses employés disaient de lui qu’il semblait toujours à un cheveu de se lancer dans un saccage meurtrier. Il gardait ses employés du FBI sur appel 24 heures sur 24 pour qu’ils effectuent des travaux dans sa maison, comme réparer sa tondeuse. Il écrivait des notes énigmatiques partout et gardait apparemment des photos d’Eleanor Roosevelt nue dans son bureau. J. Edgar Hoover poursuivait même d’ex-employés dont il était jaloux et tentait de détruire leur carrière post-FBI.
Jeff Bezos, PDG d’Amazon
Le PDG d’Amazon a reçu le titre peu glorieux de « pire patron du monde » par la Confédération syndicale internationale (CSI) en 2014. Les charges retenues contre lui? Les travailleurs d’Amazon doivent porter des bracelets surveillant leurs moindres gestes et marchent jusqu’à 24 km par jour, sans pouvoir arrêter pour reprendre leur souffle ni parler entre employés. Des ambulances font le guet devant les entrepôts tellement l’épuisement est courant. CSI a même dit de Jeff Bezos qu’il « représente l’inhumanité des employeurs qui encouragent le modèle d’entreprise américaine ».
Dov Charney, le satyre d’American Apparel
Né à Montréal en 1969, le fondateur d’American Apparel s’est rendu tristement célèbre pour son comportement provocant. Fellation pendant une entrevue, discrimination à l’embauche et licenciements abusifs, on a dit de lui qu’il n’hésitait d’ailleurs pas à traiter son directeur financier de loser en public. Il est accusé de harcèlement et d’agressions sexuelles par plusieurs personnes, dont une ex-employée qui a confié qu’il l’avait transformée en esclave sexuelle. American Apparel a fini par renvoyer Dov Charney tellement il était devenu ingérable, lui qui se promenait en sous-vêtements au bureau.