Les questions à poser pour une entrevue dans une start-up

Quand on décide de se joindre à une start-up, il y a toujours une part de risque et d’inconnu inhérente à l’entreprise. Ce n’est toutefois pas une raison de faire le saut les yeux fermés. Voici les questions à poser à celui qui vous embauche.
Igor Radic est un accro des entreprises en démarrage. Après avoir travaillé plusieurs années comme consultant TI dans des grandes corporations comme Microsoft et CGI, il a décidé de joindre une première start-up pour ensuite fonder la sienne : Funifier, une entreprise de ludification.
Son premier conseil est de s’informer de la vision du DG : « Où voit-il la compagnie dans un, deux et trois ans ? C’est ce qui donne la meilleure idée du rôle qu’on va être appelé à jouer. Car dans une start-up, tout le monde est mis à contribution à chaque étape. »
Émilie Boutros, directrice financière chez TandemLaunch et membre d’Anges Québec, suggère également de poser des questions permettant de situer l’entreprise : « À quelle étape êtes-vous rendu en termes de développement du produit ? Quel est le marché visé ? Quelle est la stratégie de commercialisation ? »
Ensuite, on voudra s’assurer du sérieux de l’entreprise. « On peut demander s’il y a eu du capital de risque qui a été investit dans la start-up depuis le début, suggère Igor Radic. Pour savoir s’il y a des gens de l’extérieur qui croient dans le projet ou non. »
Dans la même optique, Émilie Boutros propose de s’intéresser à la qualité de l’équipe en place : « Quelle est l’expérience des dirigeants ? Quels sont leurs succès et leurs accomplissements ? »
Aborder la délicate question des finances
« La question est délicate, concède Igor Radic, mais c’est tout de même important de savoir si la compagnie est solide financièrement. Il y a des façons d’amener le sujet, comme de s’informer sur le moment de la prochaine ronde de financement. »
Émilie Boutros suggère d’aller droit au but : « Quelles sont les ventes ? Quel est le budget de fonctionnement ? Combien de mois avons-nous devant nous avant de lever une nouvelle ronde de financement ou de devenir profitable ? »
Enfin, un autre aspect financier à aborder est celui de l’actionnariat. Est-ce possible d’avoir des options d’achat ? « Dans le cas d’une start-up de 5 ou 6 personnes, dit Igor Radic, on le demande tout de suite. C’est une façon pour l’entreprise de s’assurer que les gens croient dans le produit et restent à long terme. »
Faire le saut, malgré tout
« Il est évident qu’il y a une part de risque à se joindre à une start-up, convient Émilie Boutros. Mais la beauté des start-ups, c’est que chaque membre a un impact significatif sur l’avenir de la compagnie. On devient maître de sa destinée. »
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Igor Radic s’est joint à une start-up, puis a créé la sienne par la suite : « J’ai la passion de développer quelque chose qui m’est propre et qui ne dépend pas des autres. »
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