Les Z bientôt à l’assaut du marché du travail

Les jeunes Y sont à peine entrés sur le marché du travail que les experts se penchent déjà sur une nouvelle génération de travailleurs en devenir : les Z. Qui sont-ils? Quelles seront leurs caractéristiques? À quoi les employeurs doivent-ils s’attendre?
Carol Allain est conférencier et auteur spécialisé dans la question des générations. Depuis 28 ans, il travaille de concert avec les commissions scolaires, les parents et les employeurs afin de répondre aux questions entourant les nouvelles générations. Son dernier essai intitulé Génération Z, les rois de l’hyperconnexion, fera d’ailleurs l’objet d’une tournée partielle d’Europe. Pleins feux sur une génération qui n’a pas fini de faire jaser.
Qui sont les Z?
Nés entre 1995 et 2010, les Z ont tout au plus 19 ans aujourd’hui. Leurs parents sont en grande proportion issus de la génération X, qui ont été assez permissifs et indulgents dans leur manière d’éduquer les enfants. Il faut dire qu’après les Baby-boomers, les repères ont changé : la famille, l’église et l’État ont cédé la place aux célébrités, aux réseaux sociaux et aux amis. Les Z évoluent dans un monde moins encadré et autoritaire, les forçant à développer leur débrouillardise et leur autonomie.
Quelles sont leurs qualités professionnelles?
Le mot-clé? CLIC. Les Z sont Créatifs, Lucides, Intègres et Collectifs. Les employeurs ont d’ailleurs intérêt à prendre ces qualités en compte, notamment pour ce qui est de la créativité, qui peut inspirer de beaux défis. Cette créativité fera également en sorte que cette génération fera naitre beaucoup d’entrepreneurs. Par ailleurs, ces jeunes valoriseront la loyauté, valeur un peu délaissée par la génération précédente. Attention à la grande lucidité des Z : ayant vieilli plus vite que leur âge, ils comprennent tout rapidement et n’aiment pas être bernés.
Et leurs défauts?
Si on ne leur porte pas assez d’attention, on oublie le CLIC! Les Z ont besoin d’être valorisés : il faut donc leur donner de la reconnaissance professionnelle rapidement. Les employeurs devront donc créer un peu plus de proximité avec leurs employés qu’avec les générations précédentes. Par ailleurs, un peu comme les Y, les Z auront besoin d’être encadrés et ont de la difficulté à accepter l’échec. Face à une impasse, il se peut qu’ils cherchent à fuir…
Quelle sera leur influence sur le monde du travail?
Une chose est sûre : les Z assisteront à la disparition graduelle des lieux de travail. Ils développeront massivement le télétravail. Avec eux, 60 % à 70 % des emplois se feront à distance. Les frontières seront également plus ouvertes à l’international. La maitrise d’une troisième langue est de mise!