Avez-vous des compétences « douces »? Ces aptitudes, comme la capacité à travailler en équipe et la facilité à communiquer, sont nécessaires pour réussir sur le marché du travail. Et selon une étude menée par un collège américain au Missouri, elles font cruellement défaut aux nouveaux diplômés, au point où les employeurs hésitent même à les recruter.

par Corinne Fréchette-Lessard

Aux États-Unis, près de la moitié des diplômés universitaires occupent un emploi pour lequel ils sont surqualifiés, selon une étude réalisée par le Center for College Affordability and Productivity parue en 2013.

Pourtant, quand on demande aux employeurs ce qui les empêche de recruter du nouveau personnel, plus du tiers (38 %) pointent du doigt la difficulté à trouver des candidats compétents. Ce constat d’inaptitude est tiré d’une autre étude sur le marché de l’emploi dans la région de St-Louis, au Missouri. C’est même le deuxième obstacle à l’embauche, après le contexte économique. Comment expliquer cette apparente contradiction?

C’est que les candidats ont de bonnes connaissances techniques – en mathématiques ou en informatique, par exemple – mais accusent des lacunes dans ce qu’on appelle le savoir-être ou encore les compétences douces (soft skills en anglais).

Ainsi, bon nombre des 1200 employeurs sondés par le St. Louis Community College peinent notamment à trouver des travailleurs forts en communication et en résolution de problèmes, dotés d’un bon sens critique et d’une solide éthique de travail. Près de la moitié des employeurs estiment que les travailleurs ont du mal à penser de manière créative (ce que les anglophones appellent thinking outside the box). Or les compétences douces – qui englobent une panoplie de qualités et d’aptitudes relationnelles – sont essentielles sur le marché du travail d’aujourd’hui. En voici cinq parmi les plus prisées par les employeurs :

1. Les habiletés de communication
Selon l’étude du St. Louis Community College, c’est la compétence la plus recherchée par les recruteurs. Les travailleurs d’aujourd’hui doivent pouvoir s’exprimer clairement et habilement, à l’oral comme à l’écrit. Une bonne écoute est aussi indispensable. Ceux qui travaillent dans des domaines techniques doivent être de bons vulgarisateurs.

2. L’adaptabilité
Ne serait-ce que sur le plan de la technologie, les milieux de travail évoluent sans cesse. Les employeurs recherchent donc des gens capables de s’adapter rapidement aux nouveaux outils, mais aussi à des situations et à des interlocuteurs variés.

3. La capacité à travailler en équipe
Les emplois solitaires sont de plus en plus rares. La capacité à collaborer et à échanger avec des collègues ou des clients est donc incontournable. Elle est aussi essentielle pour gravir les échelons puisqu’elle est à la base d’une saine gestion d’équipe.

4. Le leadership
Les employeurs recherchent des travailleurs avec une attitude positive, qui ont de l’initiative et qui cherchent constamment à s’améliorer, et ce, même chez ceux qui n’ont pas à gérer du personnel.

5. La gestion des priorités
Le marché du travail rime souvent avec horaire surchargé et boîte de réception de courriels bien remplie. Les travailleurs doivent jongler avec divers projets et responsabilités. La gestion du temps et des priorités est donc une compétence recherchée.