Lutter contre la dépression saisonnière au bureau

Les journées raccourcissent. Vous quittez le bureau et il fait déjà nuit. Si vous avez le moral dans les talons, la dépression saisonnière vous affecte peut-être. Comment se donner le goût d’aller travailler en novembre et en décembre ?
Au début de l’hiver, une partie significative de la population vivrait un épisode de « déprime saisonnière » passagère.
Pour 2 à 3 % des Canadiens, cette déprime se prolongerait même tout l’hiver et se transformerait en véritable dépression saisonnière. « Il faut faire une distinction entre les personnes qui ont seulement des symptômes et ceux qui souffrent de véritable dépression, qui se caractérise par un déséquilibre hormonal en raison du manque de luminosité », explique Vicky Champoux, directrice des opérations et du développement au CRESS PAE, qui offre des programmes d’aide aux employés.
Pour pallier le manque de luminosité et la morosité qui s’installe avec novembre, la collaboration des employeurs et des employés est nécessaire.
Aménager l’horaire et l’espace de travail
L’idéal est de réviser l’horaire de travail pour arriver et partir du bureau plus tôt. Si ce n’est pas possible en raison des heures d’ouverture de l’entreprise, il faut impérativement réaménager l’espace pour favoriser un maximum de luminosité naturelle. Deux petites marches permettent aussi de faire le plein de soleil, soit 30 minutes recommandé chaque jour l’hiver.
Favoriser l’alimentation saine et l’exercice
Instaurer un climat santé passe par quelques gestes simples: apporter un lunch fait maison, boire du thé vert, garder des fruits à portée de main, marcher lors des réunions. Certaines entreprises autorisent un dîner prolongé pour permettre de faire de l’activité physique, comme aller courir. Une douche en milieu de travail est d’ailleurs un fort incitatif !
Encourager la reconnaissance
Un compliment peut faire toute la différence dans la journée d’une personne au moral négatif. Ces initiatives sont gratuites en plus. « C’est le moment de favoriser les activités sociales, comme un dîner partagé entre collègues ou une activité de groupe le midi. Dans mon entreprise, nous avons instauré une chaîne de reconnaissance entre collègues, où l’on se fait un compliment chaque jour. Ce sont de petits gestes simples et faciles qui font toute la différence et qui ne sont pas coûteux », explique Vicky Champoux.
Instaurer un programme d’aide
Mettre en place un programme d’aide aux employés encourage les employés à parler de leurs problèmes. « L’idéal est d’offrir une formation aux employés sur la détection des troubles de santé mentale, afin qu’ils les voient venir, affirme Vicky Champoux. Une fois que les gens consultent, il n’y a plus de tabou ensuite à en parler pour se sentir mieux. »
Cet effet boule de neige est rentable pour les entreprises qui investissent dans la santé de ses employés. Celles-ci génèrent en effet un retour sur investissement de 2,75 $ à 4 $ pour chaque dollar dépensé, selon l’Agence de la santé publique du Canada. Attendre qu’un employé soit en détresse pour instaurer ces mesures n’est pas une option. L’employeur doit tendre l’oreille dès maintenant et montrer l’exemple en appliquant ces conseils proactifs… et payants.
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