Ma pire entrevue d’emploi à vie!

par Sandra Mathieu
Qui n’a jamais, à un moment ou à un autre de sa carrière, voulu disparaître illico sous le bureau du recruteur lors d’une entrevue qui virait au cauchemar? Quelques témoignages qui vous feront peut-être rire jaune, mais qui donnent souvent de bonnes leçons d’humilité!
Manque de connaissances
Sophie Dumas-Hardy se souvient comme si c’était hier de son expérience la plus embarrassante : « Après la vague orange du NPD, j’ai passé une entrevue pour un poste d’attachée politique à Ottawa, pour un député nouvellement élu. J’avais fait appel à mes contacts pour obtenir l’entretien, mais je n’avais clairement pas d’expérience dans le domaine. Je me suis donc sentie ridicule et incompétente tout au long de l’entrevue. À un moment, le député a dû s’absenter et l’autre recruteur m’a soufflé la réponse d’une mise en situation à laquelle je venais de répondre. Je pense qu’il avait pitié de moi. J’ai dû me rendre à l’évidence : je suis nulle en stratégies politiques! »
Prise de bec
Aujourd’hui travailleuse sociale, Sophie avoue également s’être obstinée sur sa définition de la dépendance affective avec la directrice d’un organisme communautaire qui lui faisait passer un entretien. « Comme la dame était très guindée, et manifestement en désaccord avec moi, je me suis sentie dans l’obligation de justifier pourquoi je trouvais l’expression galvaudée et par la suite, je me suis enfoncée un peu plus chaque minute. Bref, le courant n’a pas passé, l’entrevue s’est terminée en queue de poisson et nul besoin de préciser que je n’ai pas eu le poste », raconte Sophie.
Ambiance difficile
Jessica Vu se remémore avec un malaise évident son entrevue pour un poste d’avocate dans la fonction publique. « C’est devant un panel de trois personnes que j’ai vécu une entrevue tendue dans une ambiance on ne peut plus froide. Lors des mises en situation, les recruteurs me coupaient la parole lorsque je les guidais dans mon raisonnement. Même ma réponse pour démontrer mes compétences en anglais a été écourtée. Je ne sentais pas qu’ils étaient intéressés à connaître mes aptitudes, parce que je n’ai pas eu l’occasion de faire ressortir mon bagage professionnel. J’ai eu l’impression d’être un numéro, mais j’ai tout de même tenté de garder mon sang-froid jusqu’à la fin. Je ne sais toujours pas si j’ai été sélectionnée pour la banque de candidats… À suivre! »
Une erreur de jeunesse à dénouement heureux
Émilie Lussier fouille dans son passé de jeune étudiante pour relater un petit bijou anecdotique. « En entrevue pour un poste d’hôtesse pour la loge des Expos de Montréal, on me demande d’exposer ce que je sais de l’équipe et des joueurs. Silence radio de mon côté. Que représente la mascotte Youppi? Une boule orange ou une crotte au fromage! » Aussi surprenant que cela puisse être, Émilie a eu le poste, puisque le recruteur était justement à la recherche d’une employée qui ne serait pas une groupie comme tant d’autres.
Un CV authentique et une bonne préparation pour l’entrevue restent les meilleurs trucs pour éviter la plupart des situations embarrassantes!