L’éternelle culpabilité ressentie par les mères qui travaillent n’a pas lieu d’être : c’est ce que vient confirmer une nouvelle étude de l’Université Harvard qui s’est penché sur l’impact d’une mère qui travaille sur l’avenir professionnel de ses enfants.

Ainsi, les filles de mères actives sur le marché du travail sont mieux payées que les filles de mères au foyer, et accèdent en général à de meilleurs postes. Une des pistes d’explication pour le phénomène, outre le modèle offert: les jeunes dont les deux parents travaillent bénéficient du double de contacts et d’expérience professionnelle pour les guider.

Par ailleurs, l’étude met en lumière que les garçons dont la mère travaille participent en moyenne plus aux tâches ménagères que les fils élevés par des mères au foyer et à l’âge adulte, s’impliquent plus dans l’éducation de leurs propres enfants.

Réalisée auprès de 50 000 adultes dans quelque 25 pays, l’étude est inédite par son ampleur et ses résultats. Et elle fait beaucoup jaser.

De l’importance de la conciliation travail-famille

En conclusion de l’étude, l’auteure et professeure Kathleen McGinn souligne que de tels résultats ne font que confirmer la nécessiter de mettre en place tout un système social encourageant la conciliation travail-famille, afin que les femmes ne se sentent pas obliges défaire un choix qu’elles estiment déchirant.

Il faut dire qu’avec ses garderies à contribution réduite et son congé parental prolongé, le Québec est parmi les premiers de classe à ce niveau. Or, c’est aussi au sein même des entreprises que les mentalités doivent être modifiées. Ainsi, une autre étude toute récente menée également par l’Université Harvard démontre par exemple qu’une mère partant de bonne heure de son travail, peu importe la raison, se verra jugée sévèrement par ses collègues, bien plus que ses collègues masculins faisant la même chose.

Le Québec offre par ailleurs une certification unique au monde : La norme Conciliation travail-famille, dédiée aux organisations qui s’emploient à mettre sur pied des politiques favorisant la conciliation personnelle et professionnelle. Par exemple : congés parentaux bonifiés, horaire flexible, congés fractionnables, semaine de 4 jours, télétravail, remboursement d’une fraction des frais de garde, garderie en milieu de travail, etc. Qu’en retirent les employeurs? Principalement, une meilleure rétention des employés et de meilleurs incitatifs pour attirer le talent. Bref, c’est gagnant-gagnant!