Ne sous-estimez pas les jobines

Les fameuses jobines, ou McJobs comme les appelle une récente étude de la Sauder School of Business de l’université de Colombie-Britannique, sont plus utiles qu’on le croit. Pas juste pour se ramasser des sous pendant l’été, mais même pour se bâtir une carrière et une rémunération des plus intéressantes plus tard!
L’étude, menée par le professeur Marc-David Seidel, a suivi le parcours de près de 250 000 jeunes de l’âge de 15 ans jusqu’à 25 ans, analysant leur évolution professionnelle à chaque deux ans. Les résultats de Statistique Canada compilés en une décennie mettent en lumière une conclusion fondamentale : les emplois étudiants sont extrêmement formateurs. Ils permettent aux jeunes d’apprendre à se connaitre et leurs permettent de développer leurs aptitudes de réseautage et de gestion du temps.
Une grosse surprise ressort toutefois de l’étude, nous explique Marc-David Seidel. « Le nombres d’heures de travail optimal serait de 33 heures par semaine… durant l’année scolaire! L’été, on parle plutôt de 43 heures de travail par semaine ». Sachant que la plupart des experts pédagogiques recommandent aux étudiants de ne pas travailler plus de 20 heures par semaine durant leurs études, ces chiffres ont de quoi étonner. « Selon nos analyses, un étudiant ayant travaillé en moyenne 33 heures par semaine durant l’année scolaire gagne, dix ans plus tard, un salaire 25% plus élevé que ses comparses », confirme l’auteur de l’étude. « Ces jeunes trouvent tout simplement de meilleurs emplois, qui correspondent plus à leurs talents ».
N’importe quelle jobine fait la job…
Pas besoin de chercher très loin pour trouver un emploi étudiant qui permettra d’accéder à de meilleures opportunités de carrière. Caissier, cuisinier, serveur, vendeur : l’important est d’apprendre la discipline et la gestion du temps, entre autres. « Ces jeunes auront aussi une idée beaucoup plus claire de ce qu’ils aiment et ce qu’ils n’aiment pas, et pourront aspirer à de meilleurs postes et meilleurs salaires très rapidement », conclut Marc-David Seidel. Pour ceux qui travaillent dans une entreprise familiale, les résultats positifs sont encore plus marqués.
De nombreuses leçons de vie peuvent donc être apprises sur le marché du travail : ne craignez donc pas que vos jeunes y entrent.