Les organisations demandent de plus en plus à leurs employés d’être créatif, tout en les ensevelissant sous les tâches urgentes. Pour être créatif quand on n’a pas le temps de souffler, il faut savoir se laisser stimuler… sans se laisser distraire!

La société du 2.0 a ancré l’instantané et le multitâche dans nos habitudes, augmentant du même coup les exigences des gestionnaires auprès de leurs équipes de travail. On veut tout, mieux et tout de suite.

Conséquence directe, l’augmentation du stress au travail a catapulté l’épuisement professionnel au rang de nouveau « mal du siècle ». Déjà en 2007, les troubles de santé mentale représentaient la moitié des causes d’absentéisme.

Dans ce contexte particulièrement néfaste, être créatif représente un défi, certes, mais il n’est pas insurmontable. Les idées se promènent, il faut savoir les attraper. Comme le disait Albert Einstein : « Le secret de la créativité est de savoir comment cacher vos sources. »

L’environnement comme aliment

L’éclair de génie et l’inspiration sortent rarement de nulle part. Même Pablo Picasso le disait haut et fort : « Un bon artiste copie, un grand artiste vole. » L’idée qui en découle est simple : il faut stimuler son cortex par des activités annexes ou connexes.

En étudiant d’autres domaines que le vôtre, vous nourrirez votre réflexion de concepts nouveaux, différents, adaptables ou adaptés à votre travail. Ces incursions ont qui plus est le mérite de couper la répétitivité inhérente à tout emploi. La routine est un tueur de créativité.

Bien sûr, rien de tout cela n’est instantané et il faut rendre pertinentes ces nouvelles informations. Il faudra faire un effort! Que ce soit seul ou en équipe, il faut confronter les idées qui en découlent pour rebondir jusqu’à l’éclair de génie.

Pour maximiser l’efficacité du processus, évitez le jugement, surtout dans un contexte de « brainstorming ». Il faut bien souvent beaucoup de mauvaises idées pour en trouver une bonne. Il est important que toute l’équipe comprenne que les suggestions moins bonnes mènent à la solution et qu’elles font partie du cheminement. En solo, n’hésitez pas à noter vos bribes d’idées sur des carnets ou des blocs-notes. Ils deviennent les interlocuteurs sur lesquels vous pouvez rebondir!

Éviter la pollution

L’environnement est un carburant capable de vous maintenir à l’arrêt. Sachez vous mettre dans une situation « non polluante » quand vient le moment d’être créatif. Libérez votre esprit des parasites : Internet, machine à café ou nouvelle plaisanterie du collègue de bureau sont autant de freins à votre créativité. Picasso interdisait à quiconque d’entrer dans son atelier!

Nilofer Merchant, une jeune entrepreneuse californienne, a imaginé un principe qui semble faire de plus en plus d’adeptes : le « walk’n talk ». En proposant de tenir ses réunions en marchant, elle conduit ses collaborateurs à une situation où ils peuvent cumuler le gain de concentration qu’offre la marche, un peu d’air frais et l’absence des distractions multiples associées à la sédentarité de la chaise de bureau. L’exemple parfait du cercle vertueux, quand une idée en amène d’autres!