Oups! J’ai fait une erreur… Comment la réparer maintenant?

Il peut tous nous arriver de commettre des erreurs
dans le cadre de notre travail. Après tout, nous sommes humains.
Certains contextes peuvent cependant prédisposer à diminuer le niveau
d’attention et à augmenter le risque d’erreurs, que ce soit par une
surcharge de travail, de longues heures de boulot ou de fréquentes
interruptions. Des facteurs personnels peuvent également avoir une
influence négative, notamment la fatigue, le manque d’organisation ou la
procrastination. À ce sujet, il a été démontré que la pression liée au
fait de travailler à la dernière minute n’augmente pas la qualité du
travail. Adrénaline ne rime donc pas vraiment avec productivité.
Tout dépendant du type de tâches que nous effectuons, une erreur peut
avoir un impact plus ou moins important. Par exemple, il y a une
différence évidente entre une coquille dans un texte en voie de révision
et une publication mal rédigée Il en va de même pour un travailleur
hésitant face à un acte professionnel important à poser : il serait plus
prudent de demander conseil aux collègues plutôt que de prendre une
décision arbitraire. Néanmoins, en cas d’erreur, l’essentiel est de la
reconnaître et d’éviter qu’elle se reproduise.
En effet, une des pires choses à faire serait de taire son erreur,
voire de l’attribuer à quelqu’un d’autre, bref de ne pas en prendre la
responsabilité. Le lien de confiance avec le milieu de travail en
serait profondément affecté, sans compter les conséquences que pourrait
avoir la découverte du pot aux roses… Si vous faites du bon travail et
que vous êtes apprécié de votre équipe, une faute n’entacherait pas
votre réputation. Néanmoins, il sera alors important de faire amende
honorable.
Attention à ne pas vous laisser démonter, voire de paralyser face à
votre faute. L’erreur est humaine, ne l’oublions pas. Celle-ci mérite
toutefois réflexion, comme nous le verrons plus loin. Ainsi, le fait de
nommer de façon claire et honnête l’erreur commise sans s’éterniser et
se flageller inutilement, d’expliquer ce qui sera fait de votre part
pour la régler et de nommer ce que vous avez appris de celle-ci pourra
être une stratégie à adopter. Elle rassurera également votre
gestionnaire, ce qui est un élément à ne pas négliger.
Les erreurs représentent en effet une occasion d’apprendre. Même si
cette occasion peut être plus ou moins pénible à vivre, une personne qui
en a retiré quelque chose ne la reproduira probablement pas. Une faute
peut donc être utile si elle nous permet de développer davantage nos
connaissances. D’un autre côté, une erreur importante peut être le
signe d’un besoin plus spécifique : serait-ce nécessaire de définir mes
tâches? De diminuer les interruptions? De revoir l’organisation de mon
travail? De bénéficier de l’aide d’un collègue plus expérimenté ou d’un
mentor, voire d’effectuer une formation d’appoint? Parfois, le simple
fait de constater que nous avons mal compris les directives données peut
régler la situation. Ainsi, chaque problème trouve sa solution.
Nous avons vu que des facteurs personnels peuvent augmenter le risque
d’erreurs. Une réflexion personnelle peut donc être indiquée. Est-ce
la première fois que vous commettez cette erreur? Y a-t-il des types
d’erreurs que vous faites plus fréquemment? Dans quel contexte se
produisent-elles? Considérant les éléments que vous avez identifiés,
que pouvez-vous faire pour éviter que cette situation se reproduise?
Si des difficultés personnelles influencent votre travail, il est
fortement indiqué de contacter votre programme d’aide aux employés ou
d’utiliser vos assurances, si vous ne bénéficiez pas de ce service, afin
de consulter un(e) professionnel(le). Bien sûr, nous ne pouvons pas
toujours être à 100% de nos capacités. De plus, les personnes qui
cumulent plusieurs rôles ne peuvent assurément pas avoir une tête pour
chacune de leurs sphères de vie. Néanmoins, si vous constatez des
changements importants au niveau de votre fonctionnement, tant
professionnel que personnel, ou si un collègue ou votre gestionnaire
vous en fait la remarque, une telle démarche est vivement conseillée.
En terminant, et dans un tout autre ordre d’idées, pourquoi ne pas
remercier la personne qui vous a permis d’identifier votre erreur? Si
vous avez confiance en celle-ci, ce geste peut être apprécié, sans
compter les avantages que vous pouvez en retirer. Qui sait, cette
personne a peut-être déjà fait la même faute que vous dans le passé.
Oscar Wilde disait que l’expérience est le nom que chacun donne à ses
erreurs. Voici une façon intéressante de voir les choses!
À propos de l’auteure
Conseillère d’orientation et psychothérapeute accréditée en
pratique privée à Québec depuis plus de sept ans auprès d’une clientèle
jeune, adulte et de couple, Isabelle Michaud privilégie une approche
brève axée sur les solutions de la personne. Elle agit également à
titre de conseillère pour le Groupe KWA, firme en gestion de carrière.
Ses champs d’expertise concernent notamment l’orientation
professionnelle, l’estime de soi, les troubles dépressifs et anxieux,
l’aide suite à la perte d’un emploi et les problèmes reliés au travail
(insatisfaction, stress, épuisement professionnel, etc.). On peut la
joindre via son courriel à michaud_isabelle@oricom.ca ou en visitant son site Web : www.psychorientation.ca