Quiconque a participé à un vif débat politique avec un oncle ou une tante bien opiniâtre autour de la tablée familiale connaît bien les dangers d’une discussion politique. Avec l’élection de Donald Trump à la présidence américaine, les discussions politiques sont plus tendues que jamais. Selon une étude récente menée par Joseph Grenny et David Maxfield, cofondateurs de VitalSmarts, neuf électeurs américains sur dix ont affirmé que l’élection de 2016 était polarisée et instable comme jamais auparavant.

Comment donc aborder un sujet de discussion avec ses collègues sans en faire l’objet d’un débat animé? Voici ce qu’il faut faire et ne pas faire lorsqu’on parle de politique au travail.

 

À FAIRE : Contredire de façon diplomatique

L’étude de VitalSmarts révèle que les gens préfèrent converser avec quelqu’un qui les contredit, mais qui s’exprime de façon respectueuse plutôt qu’avec quelqu’un de d’accord qui exprime son point de vue agressivement. « La plupart d’entre nous présument qu’il est plus facile de parler à ceux qui sont d’accord avec nous, mais ce n’est pas le cas », affirme Joseph Grenny.

 

À NE PAS FAIRE : Altérer ses croyances pour des raisons de conformité

Certes, la voie de la moindre résistance peut parfois sembler la plus facile. Mais mentir au sujet de ses croyances ne constitue pas une bonne stratégie à long terme. « On croit souvent que la diplomatie oblige à atténuer ses opinions », constate Joseph Grenny, « mais cela ne mène pas à un dialogue constructif. »

 

À FAIRE : Trouver un terrain d’entente

Aussi incroyable que cela puisse paraître, vous partagez peut-être certains points de vue de l’autre extrémité du spectre politique. Tissez des liens unificateurs qui favoriseront la compréhension. « Il est tout à fait possible que deux personnes dont les positions sont radicalement opposées partagent des valeurs semblables », relève Joseph Grenny. « En ce qui concerne l’immigration, par exemple, la sécurité nationale et le soin des citoyens intéressent peut-être les deux interlocuteurs. Les désaccords découlent de la façon dont l’on met en pratique ces valeurs ».

 

À NE PAS FAIRE : Essayer de changer l’avis de l’autre

Après avoir consacré des centaines d’heures à regarder des reportages télévisés, la plupart des gens ont une opinion assez solide. Si vous essayez de « convertir » votre interlocuteur, on vous considérera peut-être comme moralisateur ou condescendant. « Abandonnez ce désir de changer l’avis de l’autre », conseille Joseph Grenny.

 

À FAIRE : Demander la permission

Le simple fait de demander s’il est convenable d’exprimer une opinion différente peut faire des merveilles. Comme le constate Grenny, « sur le plan psychologique, on se sent différent quand on autorise à partager un point de vue ». Quant au président élu, restez ouvert d’esprit. Écoutez et tentez simplement de comprendre.

 

À FAIRE : Identifier l’issue de secours

Peu importe le soin dédié à la discussion, certains débats politiques sont voués à devenir houleux. Si tel est le cas, assurez-vous de le reconnaître et d’identifier ce que Joseph Grenny considère comme « l’issue de secours ».

« Si vous avez l’impression que la discussion ne mène nulle part pour les deux partis, arrêtez, tout simplement. Dès que vous le remarquez, affirmez : « Mon Dieu, je crois que je m’agite un peu trop, il semble que vous n’aimez pas ce que j’ai à dire, parlons donc du baseball ». Puis, coupez court au débat. »

Si cela ne fonctionne pas, vous pouvez toujours rediriger la conversation vers un problème au travail (ou partir à la recherche d’un nouvel emploi !).

 

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