Penser comme un patron

Apprendre à voir le monde avec les yeux de votre patron pour développer une relation de travail féconde. C’est ce qu’on appelle le management ascensionnel.
Puisqu’il prend les décisions concernant votre travail et qu’il aura toujours le dernier mot, vous avez tout intérêt à comprendre en profondeur la façon dont votre patron fonctionne. Attention, on ne parle pas de faire son téteux ou sa téteuse — ce qui suppose de toujours être d’accord avec son point de vue —, mais bien de se mettre dans ses souliers.
Vous y gagnerez tous les deux, sans que vous ayez pour autant à abandonner toute dignité : le management ascensionnel est un exercice de flexibilité, pas de servilité, qui doit vous permettre d’éviter les incompréhensions, les frustrations et les pertes de temps entre vous et votre supérieur. Voire, au stade ultime, de carrément anticiper ses souhaits.
Quatre pistes pour vous aider à découvrir celui qui reste, en fin de compte, votre plus important collègue :
- Comprenez ses priorités
Vous voulez cerner ce qui est important pour votre supérieur? Observez-le attentivement. S’il arrive en retard aux réunions, vous pouvez en déduire qu’il n’est pas très à cheval sur les horaires. Par contre, si la moindre faute d’orthographe est l’occasion d’une remarque ou d’une rature rouge sur tous les textes qu’il lit, suivez des cours de français ou équipez-vous d’un bon logiciel de correction! N’oubliez pas vos priorités à vous, mais sachez qu’elles ne sont pas forcément celles de votre boss, et qu’elles passent en second.
- Identifiez ses forces et ses faiblesses
Il ou elle a beau être votre patron(ne), personne n’est parfait. Proposez votre aide en priorité dans les domaines où vous voyez qu’il ou elle n’est pas très à l’aise. C’est ainsi que vous lui ferez gagner un maximum de temps, et récolterez donc un maximum de gratitude. Dans le fond, il s’agit seulement d’identifier les domaines de votre travail dans lequel votre valeur ajoutée est la plus forte. Attention à rester subtil cependant : votre chef pourrait mal prendre que vous insistiez trop sur ses défauts et ses limites!
- Adoptez son rythme et sa manière de faire
Certaines personnes ont besoin de réfléchir longuement avant d’agir, d’autres improvisent sur le vif. De même que l’on peut être parfaitement à l’aise avec des méthodes de travail très informelles, ou au contraire avoir besoin que tout soit consigné par écrit et rangé par ordre alphabétique dans des classeurs.
Beaucoup de ses traits professionnels relèvent en fait de plus ou moins petites manies. Par conséquent, rien n’est plus destructeur pour une relation de travail que de ne pas savoir se synchroniser sur ces points-là. Faire taire votre côté bohème ou perfectionniste peut s’avérer très difficile, mais acceptez au moins certains compromis pour respecter les tics de votre supérieur(e).
- Restez loyal
Chacun son travail : celui du chef est de définir la manière de travailler, et celui de son équipe de suivre son exemple et la direction qu’il indique. Cela ne veut pas dire que vous n’avez pas le droit de mettre ses décisions à l’épreuve ou de poser des questions.
Mais en cas d’importants désaccords sur sa vision, sans doute est-il temps de penser à aller exercer vos talents ailleurs.