Regarder les statuts de ses amis Facebook, faire les cent pas ou encore compter le nombre de trombones qui jonchent son bureau sont autant de tâches qui jouent un rôle positif dans notre sacrosainte productivité. Sans farce.

Selon un article publié dans le blogue du Harvard Business Review (HBR), la procrastination augmenterait notre efficacité au travail et développerait même certaines de nos aptitudes.

Voici donc ce que vous devez savoir pour devenir un « maître ès procrastination ».

Développer ses aptitudes

Après s’être remise d’un traumatisme crânien, Jane McGonigal, l’auteure de l’article paru dans le HBR, et accessoirement conceptrice de jeux vidéo, a dévoré des ouvrages scientifiques portant sur la résilience, cette capacité à s’adapter à un environnement changeant.

Elle a donc essayé de comprendre comment les tâches « inutiles » qu’elle s’est forcée à accomplir chaque jour pendant trois mois ont pu avoir un effet bénéfique sur sa rééducation. Bilan : que ce soit à des fins de développement ou d’entretien, quatre de nos habiletés doivent être stimulées au quotidien. Travailler sur notre résilience physique, mentale, émotionnelle, et sociale pourrait alors passer par la procrastination. Mais pas n’importe laquelle…

L’endurance

Vous avez régulièrement la bougeotte, mais vous restez droit comme un piquet à votre poste, de peur que vos collègues ne vous prennent pour un hyperactif? Et bien éloignez-vous de votre bureau, au moins quelques minutes par heure, et poussez-les à faire de même! D’après Jane McGonigal, « la sédentarité est l’obstacle numéro un qui nous empêche de persévérer et de rebondir ».

La volonté

Pour développer la détermination et la concentration, c’est plutôt vers les tâches n’ayant aucun but, à part d’arriver à celui que vous vous êtes fixé vous-mêmes, que l’on va se tourner. Compter à l’envers ou exécuter toute autre activité un tant soit peu difficile, si elle est menée jusqu’au bout, augmenterait la résistance mentale.

Pensez po-si-tif

Il est parfois difficile d’avoir une attitude positive au quotidien. Pour y remédier, appliquez ce que les scientifiques appellent « le ratio 3 : 1 ». Chaque jour, comptabilisez trois émotions positives pour une négative, six sourires pour deux larmes, et ainsi de suite. Vous aurez alors moins peur de l’échec et serez plus enclin à essayer différentes stratégies pour mener à bien vos projets. Une belle excuse « pour regarder un adorable bébé animal ou faire un bon coup dans Angry Birds », confie Mme McGonigal.

Savoir dire « merci »

Enfin, les aptitudes sociales sont primordiales, tant sur le plan professionnel que personnel. Que ce soit pour développer une confiance mutuelle ou pour trouver et entretenir certaines ressources dont vous aurez un jour besoin, les quelques minutes que vous y consacrerez ne seront pas vaines. Jane McGonigal recommande donc d’envoyer à une personne différente de votre entourage, chaque jour, un message de remerciement ou tout autre signe témoignant de votre gratitude.

 

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